Nigeria: un client de moto-taxi accusé de
vol de... pénis
AFP - Jeudi
31 janvier, 17h56
LAGOS (AFP) -
Les chauffeurs de motos-taxis de Gwagwalada,
petite localité proche d'Abuja, dans le centre du Nigeria, sont mobilisés
contre un client qu'ils accusent d'utiliser un pigeon pour... voler des pénis.
Selon l'agence
de presse nationale News Agency of Nigeria (NAN), la
dernière victime du suspect, qui nie tout en bloc, est un moto-taxi
de 35 ans, Moussa Abubakar. Il a raconté sa
mésaventure après avoir amené de force le passager "voleur de pénis"
au commissariat.
Abubakar a affirmé très sérieusement aux
policiers que Mohammed Ma'aji, son passager, lui
avait volé son bien grâce un "pigeon spirituel" blanc qu'il avait
dans un sac, et qui portait une "petite cravate noire" autour du cou.
"J'ai
conduit ce type à trois endroits différents. Sur le chemin du retour aux
environs de l'endroit où je l'avais pris en charge, il a serré fort ses jambes
contre moi et tout de suite je me suis senti mal et faible", a raconté
Moussa aux policiers, selon la NAN.
"Alors je
me suis arrêté tout de suite. J'ai regardé dans mon pantalon, il n'y avait plus
rien!", a-t-il poursuivi, précisant que le pigeon était devenu noir. Pour
lui, aucun doute: son passager venait de lui subtiliser ses attributs. "Je
me suis mis à hurler pour alerter mes collègues et un policier est
arrivé."
Mohammed Ma'aji nie tout: "j'en ai déjà un, que voulez-vous que
je fasse du sien?".
"Quant au
pigeon, un religieux m'avait dit de le donner à un miséreux", a-t-il
affirmé. "Si ça se trouve, Abubakar a perdu son
pénis hier soir avec une femme", a-t-il poursuivi dans sa déposition.
Très
sérieusement, le chef de la police de Gwagwalada a
indiqué à la NAN que ses hommes essayaient de récupérer l'objet du délit.
Plus
sérieusement encore, la branche locale de l'Union des transports motocyclistes
a menacé d'intenter une action en justice contre l'homme au pigeon si le pénis
n'était pas rendu dans 24 heures à son légitime
propriétaire.
Les rumeurs de
vols d'organes génitaux perpétrés par des "sorciers" sont récurrentes
au Nigeria et dans d'autres pays de la région du Golfe de Guinée, où on
pratique le culte du "juju", l'ancêtre du
vaudou.