Négationniste et
anti-négationniste : quelle position ?
Que
nie Peter Verlinden ? En tout cas pas les crimes
du FPR. Avant, pendant et après 94 !
Ni le génocide des Tutsi.
Dans le débat qui fait rage entre les négationnistes du génocide
des Tutsis et les "négationnistes" des massacres de
Hutus ; quelle attitude adopter, quelle position prendre ?
Nous acceptons que des négationnistes en tous genres existent
bien mais nous ne pouvons ni lire dans les cœurs ni savoir avec certitude ce
qui se cache dans les cerveaux des uns et des autres.
Ce dont nous sommes sûr par contre, c’est que tous ces
(anti-)négationnistes ne sont pas des imbéciles et que dans ce qu’ils
proclament il y a toujours des données qui sont tout à fait exactes. La
meilleure position est donc de prendre ce qui est vrai dans leurs
discours/déclarations/communiqués/etc. et de considérer leurs conclusions
et leurs interprétations avec des réserves.
Cherchons un exemple...
Parmi les personnes qui souhaitaient manifester le 6 avril à
Bruxelles, il y a sans aucun doute des personnes qui n’admettent toujours pas
que les massacres qui ont frappé les Tutsis au Rwanda étaient génocidaires.
Mais ceux-ci et ceux qui ne nient pas le génocide des Tutsis du
Rwanda - qui manifestent avec eux - ne mentent pas et n’ont pas tort quand ils
disent que l’attentat du 6 avril 1994 qui a coûté la vie à Juvénal Habyarimana
du Rwanda et à Cyprien Ntaryamira du Burundi ainsi
qu’à leurs suites a été déterminant dans ce qui a suivi et que la lumière doit
être faite. Pour savoir ce qui s’est réellement passé chez nous et autour.
En ce qui concerne les anti-négationnistes (du génocide des
Tutsis au Rwanda), vous remarquerez qu’ils ne vous diront jamais que les hommes
du Front patriotique rwandais n’ont pas tué des civils Hutus - et Tutsis !
- désarmés mais c’est dans l’interprétation de ces faits qu’il vous faudra être
sceptiques.
Par exemple lorsqu’on vous dit que les Inkotanyi
ont tué surtout des Interahamwe en train de
massacrer ou des civils armés de gourdins et des lances utilisés comme
boucliers par les anciennes Forces armées rwandaises ou alors qu’il s’agissait
d’actes de vengeance de soldats dont les familles avaient été décimées.
Ce qui précède n’est pas faux mais l’appliquer à toutes les
victimes des Inkotanyi est un "raccourci"
pour ne pas dire plus. Il n’y a pas eu d’enquête systématique et
indépendante pour établir ces scénarios qui disculperaient le FPR des crimes
qui lui sont attribués aussi bien au Rwanda qu’au Congo.
Pour parvenir à la justice et à la réconciliation, il nous faudra
d’abord passer par la vérité. La justice sans la vérité, c’est une blague, tout
simplement !