FRONT
PATRIOTIQUE RWANDAIS: VÉRITABLE AUTEUR DES MASSACRES DES HUTUS ET DES TUTSIS
DEPUIS OCTOBRE 1990
Cercle
rwandais de réflexion
Québec
Septembre 1994
LE CONFLIT HUTU-TUTSI:
HISTORIQUE
Les
événements que vit actuellement le Rwanda trouvent leur origine dans la
stratification des classes sociales qui se sont confondues, sous la monarchie
et la colonisation, avec les ethnies. Ainsi la classe dominante et régnante
était faite de Tutsis, la classe ouvriére était celle des Hutus tandis que les
Twas formaient un groupe de chasseurs et de potiers dont certains membres
étaient recrutés par la cour royale pour y pratiquer l'art de la danse, de la
guerre et de l'humour ou pour s'occuper des missions secrètes d'extermination
des opposants du pouvoir royal, des Hutus en particulier.
Le
pouvoir royal déjà fort avant la colonisation privilégia les membres de
l'ethnie Tutsi au détriment des membres d'autres ethnies forcés
de travailler pour les seigneurs Tutsis. Ils étaient des corvéables et des
taillables à merci. Avec la colonisation, la situation ne changea pas
rapidement car les membres de l'ethnie Hutu et Twa n'accédaient pas aux écoles
publiques, aux postes politiques et administratifs. Ceux-ci restèrent l'apanage
des membres de l'ethnie Tutsi pourtant très minoritaire dans le pays (15 % de
la population).
Sous
la pression de I'Organisation des Nations Unies, l'autorité de tutelle, à
savoir la Belgique, commença à opérer des changements dans la gestion des
ressources humaines du pays vers la fin des années 50. Les Tutsis, tenants du
pouvoir, se refusèrent aux changements et arrivèrent même à déclarer que seuls
les Tutsi étaient nés pour le commandement, que les Tutsi n'étant pas les
frères des Hutu et qu'il n'était pas question de se partager le pouvoir comme
le montre cette déclaration faite le 17 mai 1958 par douze chefs et grands
clients pastoraux du Mwami: "... les relations entre nous (Tutsi) et
eux (Hutu) ont été de tous temps jusqu'à présent basées sur le servage; il n'y
a donc entre eux et nous aucun fondement de fraternité... Puisque nos rois ont
conquis les pays des Hutu en tuant leurs monarques et ont ainsi asservi les
Hutus, comment maintenant ceux-ci peuvent-ils prétendre être nos frères?"
(Baudouin Paternostre de la Mairieu, 1983:208).
Au
cours de ce même mois, après une rencontre avec une délégation hutue qui était
venue s'entretenir à Nyanza avec le Conseil Supérieur du Pays du Problème
Hutu-Tutsi, le roi Tutsi Mutara declara: "il n'y a pas de problème. Et
que prennent garde ceux qui disent le contraire... le pays entier est coalisé à
la recherche de l'arbre mauvais (intellectuels hutus) qui produit ses mauvais
fruits de division. Quand il sera trouvé, il sera coupé, déraciné et brûlé pour
qu'il disparaisse et que plus rien ne reste". (Baudouin Paternostre de
la Mairie, 1983:208).
La
tension monta et culmina dans la révolution de 1959 qui a démoli la monarchie
et a instauré la République. En date du 21 avril 1961 (994ème séance plénière),
l'Assemblée Générale des Nations Unies, lors de sa 15ème Session, a voté la
Résolution 1605 qui, par son contenu, a maintenu les deux Résolutions
antérieures 1579 et 1580 du 20 décembre 1960, à savoir l'organisation, sous la
supervision des Nations Unies, des élections législatives et d'un référendum
sur l'institution monarchique et sur la personne du roi. Le résultat de ces
élections tenues le 25 septembre 1961 est un 80% de NON à la monarchie
(1.006.339 NON sur 1.260.302 votes valables) et à la personne du roi (1.004.655
NON sur 1.262.165 votes valables). De plus, dans sa Résolution 1746 (XVI),
votée le 27 juin 1962, l'Assemblée Générale de I'ONU a décidé "en
accord avec l'Autorité Administrante, d'abroger l'Accord de Tutelle du 13
décembre 1946 concernant le Ruanda-Urundi le 1er juillet 1962, date à laquelle
le Rwanda et le Burundi deviendront deux États indépendants et souverains".
Par ce fait même la Charte coloniale devint caduque et la relation entre le
Rwanda et les autres États devint celle d'États souverains.
Ne
voulant pas accepter le nouvel ordre politique et administratif établi au
Rwanda, le roi et toute l'aristocratie Tutsi quittèrent ce pays et plusieurs
Tutsi se réfugièrent essentiellement en Ouganda, au Burundi où les Tutsi
occupaient toujours le pouvoir, et au Zaïre. Aux appels incessants des
autorités républicaines demandant aux réfugiés de rentrer (il y avait même un
ministère des réfugiés), ceux-ci ont répondu par des attaques incessantes pour
reprendre le pouvoir par la force des armes au Rwanda; ces réfugiés
organisèrent des attaques contre le Rwanda. Ces attaques furent très atroces et
meurtrières chez les populations hutues entre 1962 et 1967; certains
responsables politiques et administratifs Hutu furent massacrés
systématiquement par les combattants réfugiés qui s'étaient donné le nom
d'Inyenzi. Les plus raisonnables d'entre eux dont la reine Gicanda, les princes
Rwigemera et Ruzindana, sont restés a Rwanda et ont
exercé des fonctions à la hauteur de leurs aptitudes.
Au
cours de ces attaques, ces extremistes tutsi lnyenzi massacrèrent des leaders
démocrates hutu comme Secyugu, Nsokana, Habarugira, Birekeraho, Ntirizibwami,
Gatabazi, Sebushishi, Ntagobwa, Kabayiza, Mukwiye, Sindibona et Munyandekwe, et
molestèrent au grand jour, au sortir de la messe de la Toussaint, à Byimana, te
1er novembre 1959, le leader hutu Dominique Mbonyumutwa. Ces extrémistes tutsi
n'ont pas hésité à poursuivre et massacrer les réfugiés hutu dans les pays
d'asile: "Le secrétaire-trésorier de l'APROSOMA, Joseph Kanyartika, frère
du leader Joseph Gitera, fut poursuivi par les tueurs et assassiné sur le sol
de Burundi, chez son frère Renzaho, auprès duquel il s'était réfugié, et qui
fut, lui aussi, tué à coups de lance ..." (Barahinyura, 1992: 30)
Constatant
qu'ils étaient seuls victimes de ces attaques, les
Hutu pris de colère s'en prenaient à leur tour à quelques Tutsi restés au
Rwanda. Ainsi s'expliquent les représailles subies par certains Tutsi après
chaque attaque de réfugiés-Inyenzi cherchant à prendre de force le pouvoir au
Rwanda.
Les
événements tragiques organisés par la minorité tutsi au Burundi en 1972 dans le
nettoyage ethnique visant I'élimination de la majorité hutu de ce pays ont
contaminé le Rwanda voisin dont le désordre politique a abouti au coup d'état
de juillet 1973 qui a porté Juvénal Hayarimana au pouvoir. Depuis 1973, le
Rwanda a pris le chemin de la concorde nationale. Les autorités administratives
et politiques de ce pays n'ont ménagé aucun effort pour apprendre aux
populations I'intérêt de I'unité nationale considérée comme base de leur
développement. Le prêche de ces autorités a été mis dans les actions car
effectivement le spectre des heurts interethniques qui avait caractérisé te
Rwanda jusqu'en 1973 s'est estompé et a donné place à la paix intérieure. De
juillet 1973 à octobre 1990, aucun conflit à caractère ethnique. Le coup d'état
manqué de 1980 n'était qu'un règlement de compte entre Kanyarengwe et
Habyarimana, deux gars de la même région et de la même promotion. La majorité
de la population composée à 60% des moins de 15 ans en 1990 ignoraient ces
querelles ethniques qui, dans un avenir rapproché, allaient complètement
s'estomper à la manière de ce que les pays occidentaux ont connu. Cette paix
interethnique s'explique également non seulement par les efforts déployés par
les responsables politiques au Rwanda mais aussi par l'arrêt des attaques et de
massacres des Tutsi exilés contre la population hutue entre 1968 el l'attaque
du FPR en date du 1er octobre 1990.
LES CAUSES DE LA
TRAGÉDIE RWANDAISE
Le
FPR a présenté son attaque en octobre 1990 comme une option prise pour défendre
la cause des réfugiés, amener la démocratie et changer un systéme qui a
appauvri les rwandais.
La
défense de la cause des réfugiés par les armes ne peut pas se justifier en ignorant
que les gouvernements de Kayibanda (16 mars 1962; janvier 1964 el 1967) et de
Habyarimana (juillet 1974, février 1988; etc,.) ont
lancé des appels solennels aux réfugiés de revenir et vivre avec les autres. Le
17 août 1989, s'est tenu à Washington un congrés internacional sur les réfugiés
rwandais. Le 9 février 1989, a été mise en place une commission spéciale sur
les problèmes des réfugiés. Le 15 février 1989, I'Ouganda el le Rwanda ont
entamé des rencontres ministérielles sur les réfugiés. Le 14 novembre 1989, une
deuxième rencontre ministérielle a eu lieu en Ouganda sur les réfugiés. En mai
1990, la commission spéciale sur les problèmes des réfugiés a publié son
premier rapport "Le Rwanda et le problème des réfugiés".
Le
27 juillet 1990, s'est tenue la troisième réunion ministérielle
ougando-rwandaise, avec la participation des représentants du HCR, sur les
réfugiés rwandais et cette réunion a débouché sur une solution définitive du
problème des réfugiés dont l'exécution était confiée au HCR. Il fut convenu
qu'une délégation comprenant les réfugiés et des responsables du HCR devait
séjourner au Rwanda au mois de novembre 1990 et sillonner ce pays pour se
rendre réellement compte des problèmes locaux afin qu'à son retour elle en
fasse rapport devant permettre aux réfugiés de choisir à bon escient entre
rentrer au Rwanda, rester naturalisés dans leur pays d'asile, rester dans ces
pay d'asile tout en étant des rwandais à part entière avec protection
diplomatique du Rwanda.
L'argument
de démocratisation du FPR par la voie des armes au moment où le pays
s'engageait dans un processus de démocratisation était peine crédible. En
effet, le 15 janvier 1989, le Président Habyarimana annoncé un aggiornamento
politique pour encourager les réformes politiques nécessaires. Il y a eu dans
le pays une émergence considerable de journaux témoignant d'une certaine
ouverture. Le 05 juillet 1990, le Président a accepté la nécessité d'introduire
la démocratie pluraliste dans les brefs délais. Le septembre 1990, a été mise
sur pied une Commission nationale de synthèse sur les réformes politiques
chargée d'identifier ce que le concept de la démocratie signifie pour la
majorité de la population rwandaise et de définir une charte politique
nationale et d'élaborer un projet de Constitution.
Quant
aux droits de I'homme, le rapport d'Amnesty Internacional 1990 montre la
satisfaction de cet organisme quant au respect des droits de I'homme au Rwanda.
La Banque Mondiale, dans son rapport de 1989 l'Afrique subsaharienne, mentionne
que le Rwanda a réussi à augmenter la production sans provoquer les injustices
qui ont parfois accompagné le développement dans d'autres pays.
L'argument
économique du FPR était aussi sans fondement. Le Rwanda n'avait rien à envier à
l'Ouganda du point de vue économique: la ruralisation de l'économie, les
infrastructures en milieu rural, l'éveil paysan, la solidité du franc rwandais
et sa consistance, montrent clairement que l'argument économique ne pouvait
être acceptable et encore moins légitimer l'attaque du FPR.
La
vraie raison de la guerre est que, pour les Tutsis avec leur plan de reconquête
du pouvoir au Rwanda, l'évolution politique était défavorable: "Une
éventuelle évolution démocratique du régime de Kigali risquait de leur retirer
un bon argument de combat, celui de l'opposition à une dictature monolithique.
Quant à un processus de rapatriement des réfugiés, il risquait de casser le
ressort psychologique le plus puissant de leur action". (Prunier, G.
1993. -Éléments pour une histoire du Front Patriotique Rwandais- dans Politique
Africaine N' 51, octobre 1993). Ce fait est confirmé par l'article paru dans
Impuruza N' 14 de juin 1989 (p.6 1) où on pouvait lire ceci: "... Je
pense même que si on nous disait de rentrer au Rwanda, la plupart d'entre nous
voudrons d'abord bien savoir avant de partir comment nous allons co-gouverner
ce pays. Si c'est rentrer pour être comme les autres habitants, mieux vaudrait
mourir à I'extérieur".
N'eut
été la prêche de l'unité qui venait de s'implanter solidement au Rwanda,
l'invasion que le FPR Inkotanyi a lancé en octobre 1990 contre le territoire
aurait provoqué directement des tueries monstres contre les Tutsi. Mais même
s'il y a eu des débordements ici et là dans le pays il faut reconnaître
I'effort des autorités rwandaises à encadrer la population et à l'inviter à
plus de cohésion. La guerre ayant perduré, elle a nourri les tensions
interethniques, si bien qu'ici et là il y a eu des heurts entre les Hutu et les
Tutsi. Le FPR, en attaquant le 1er octobre 1990 et en recrutant tous ses
combattants exclusivement au sein de I'ethnie Tutsi, prenait la responsabilité
et conséquences d'une guerre dont tout le Rwanda a souffert.
MASSACRES ORGANISÉS DES
POPULATIONS CIVILES
INCITATION A LA HAINE
PAR LE FPR ET LA DIABOLISATION DES HUTUS
Depuis
octobre 1990, le FPR a mis sur pied des infrastructures médiatiques comme Radio
Muhabura (depuis octobre 1990) dont les émissions visaient
à soulever, attiser et envenimer les tensions interethniques au Rwanda. Ces
émissions étaient reprises par les journaux de son obédience tels que Rwanda
Rushya, Rwanda rw'Ejo, Impuruza (USA), Le Tribun du Peuple, Kanguka, etc. On
pouvait lire dans Kanguka de février 1993 le message suivant: "A quand
l'arrivée du FPR pour que les hutus prennent aussi leur exil de trente
ans". Le père canadien Yvon Pomerleau, o.p., qui a vécu au Rwanda
depuis les années 60 où il a été ordonné prêtre en 1969, confirme dans la revue
IDEE (juin 1994, vol.5, Nº 2) que c'est par réaction à Radio Muhabura du FPR
que la RTLM est née: "En avril 1993, une nouvelle radio fut lancée (La
Radio des Milles Collines) faisant contrepoids à celle du FPR (Radio
Muhabura)". Il est clair que les Rwandais ont créé leur station de
radio RTLM en 1993, en réponse à la Radio Muhabura contrairement au propos de
certains propagandistes du FPR selon lesquels RTLM émettait depuis 3 ans. "Cette
radio-émetteur Muhabura est aussi excitant que l'émetteur RTLM ... Jamais une
parole réconciliante ne s'y attend" reconnaît un missionnaire (De
Standaard, vendredi 6/5/94). De plus, des responsables du FPR et le président
Museveni se servent constamment de radio Ouganda pour diffuser le propagande.
Quant
aux "Dix commandements des Bahutus" que les propagandistes du
FPR n'ont cessé de brandir pour justifier la planification des massacres, ils
ne sont qu'une réponse au Plan de la colonisation tutsi au Kivu et région
centrale de l'Afrique (comportant 18 articles) (Lettre d'information de I'UDC,
juin 1994). Il faut rappeler qu'après l'assassinat affreux du Président
Melchior Ndadaye du Burundi en octobre 1993, les Tutsis du Burundi ont mis à
jour les 17 commandements qui préconisent l'extermination des Hutus. Les tracts
de ces derniers ont circulé dans le monde entier.
Pour
accabler l'opinion internationale, les antennes du FPR ont fait recours à
l'utilisation du faux vocabulaire. Dans les documents émanant des
milieux pro-FPR, le terme interahamwe [Jeunesse du MRND] est désigné par "ceux
qui attaquen ensemble" alors que le Dictionnaire rwandais-français
donne à interahamwe trois sens suivants: (1) (v. syn. uruungano) personne ayant
à peu près le même âge, génération, (2) objets de même grandeur, de même
valeur; (3) personnes qui s'entendent fort bien. Cette traduction n'est qu'un
slogan injurieux du FPR et des Tutsis pour dénigrer et terrasser le MRND et les
Hutus.
Il
faut mentionner que les partis politiques d'opposition d'obédience FPR avaient
constitué des mouvements de jeunesse: Jeunesse du Parti Libéral, du MDR, du
PSD, ... Certaines de leurs dénominations évoquent leurs actions: Inktiba
(foudre) pour les jeunes du MDR (parti de Faustin Twagiramungu, premier
ministre dans le gouvernement du FPR) et Abakombozi (de "gukombora",
raser complétement la chevelure de; démettre quelqu'un de ses fonctions;
razzier toutes les vaches; exempter quelqu'un définitivement de I'impôt de
capitation) pour les jeunes du PSD concordent avec la violence de ces jeunes à
l'endroit des militants d'autres partis politiques notamment la destitution par
la force brutale des autorités administratives (politique du kuboboza: délier).
Le
FPR a fait de l'intoxication par la diabolisation des Hutus. Plusíeurs
personnes sont déclarées mortes alors qu'elles sont aux mains du FPR ou des
casques bleus de l'ONU. Par exemple, après l'avoir déclarée "l'une des
nombreuses victimes du carnage" (Le Soleil, mardi 12 avril 1994),
Monique Mujawamariya a été déclarée "ressuscitée" à Bruxelles
(Le Soleil, jeudi 1 avril 1994) par un journal canadien. C'est le cas également
de Faustin Twagiramungu caché par les casques bleus de I'ONU, de Marc Rugenera
et Ubalijoro amenés par le FPR dans son quartier général à Mulindi.
Cette
diabolisation se trouve confirmée dans les déclarations de l'américaine Allison
de Forges d'Africa Watch lorsqu'elle dit: "des éléments Hutus radicaux
tuent des Tutsis et des Hutus modérés; les Tutsis sont de bonnes gens qui ne
font de mal à personne." (Lette d'information de I'UDC Juin 19 Vol 4
nº 3). Elle va même à recommander que les troupes des Nations-Unies reviennent
au Rwanda, non pas pour s'interposer entre les rebelles et les troupes
gouvernementales, mais plutôt pour ne désarmer que les Hutus détenteurs de
machettes.
GÉNOCIDE DES HUTUS
Les
rapports sur la violation des droits de l'homme au Rwanda qualifient de
génocide le massacre des Tutsis et refusent d'appliquer le terme génocide aux
Hutus massacrés par le FPP alors que les raisons qu'ils avancent (massacres
perpétrés, traitements cruels, inhumains et dégradants; appels au meurtre
lancés par les médias et transcrits dans les tracts; préparation de massacres;
nombre de tués, etc.) valent pour les deux parties au conflit s'ils ne
dissimulaient pas les atrocités commises par le FPR. Le massacre des Hutus,
dans ces rapports, relève de l'assassinat politique ou de I'incident.
Le
FPR a semé la mort et la désolation, sans arrêt depuis le 1er octobre 1990,
réalité que l'on dissimule pour créditer dans I'opinion publique que cette
guerre n'a commencé qu'avec la tragédie du 6 avril 1994. En 1990, lorsque le
FPR a massacré des dizaines de milliers de civils Hutus, Jacques Bihozagara,
porte-parole du FPR en Europe, a déclaré: "Tout le monde doit payer, y
compris ceux qui ne demandent rien" (Africa International, Nº 260).
Les atrocités du FPR restées difficiles à évaluer car lorsqu'un observateur
international s'aventure dans sa zone, le FPR ne les quitte pas d'une semelle
et assiste aux séances d'enquête pour s'assurer que les personnes enquétées
déclarent ce qu'il leur a dicté. Cependant, on se souviendra que:
*
Le 1er octobre 1990, massacres des dizaines de milliers de civils hutus (des
paysans en général) dans la région du Mutara et ses environs.
*
Le 19 février 1991, le FPR a attaqué les localités de Kinigi et Kigombe à la
périphérie de Ruhengeri: plus de 300 civils hutus exécutés et leurs biens
saccagés par le FPR.
*
Entre le 23 janvier et 26 janvier 1991, la ville de Ruhengeri et ses environs
sont attaqués et saccagés par les combattants du FPR. Une dizaine de milliers
de civils Hutus sont sauvagement massacrés. Plus de cent milles personnes sont
déplacés et leurs habitations sont systématiquement pillées et parfois
détruites. Plusieurs civils sont forcés à combattre dans les rangs du FPR;
certains d'entre eux sont morts de froid dans les volcans. Aux mêmes dates,
quelques paisibles Tutsis Bagogwe (Communes Kinigi el Nkuli) non favorables aux
visées du FPR sont froidement massacrés par les combattants du FPR déguisés en
civils et en soldats de l'armée gouvernementale.
*
En mars 1991, les rebelles du FPR attaquaient un camp de réfugiés rwandais dans
l'ouest de la Tanzanie, dans le district de Karagwe (Marchés tropicaux et
méditerranéens du 7 juin 199 t). Une dizaine de personnes sont tuées.
*
Mai 1992, les infiltrés du FPR (habillés en civils ou en militaires de l'armée
gouvernementale) entreprenaient une vague d'attaques terroristes à la bombe,
comme celles du marché de Ruhango (17 morts, le 1er mai 92) et de la gare
routière de Kigali (6 morts, le 2 mai 92).
*
Juin 1992, le FPR a attaqué la ville de Byumba et a tué des milliers de civils
innocents. Les rescapés sont allés grossir les rangs des déplacés de guerre qui
se chiffraient à plus de trois cent milles personnes. Dans les camps de fortune
où étaient entassés ces pauvres paysans hutus, une cinquantaine d'entre eux
mourraient chaque jour de maladies ou faim.
*
Début septembre 1992, le FPR a attaqué à Nyabwishongezi et massacré des
milliers de Hutus. Ce qui a entraîné I'exode de plusieurs centaines de paysans
hutus en direction du camp de personnes déplacées de Ngarama (Africa
Confidentiel du lundi 2 octobre 1992).
*
Du 08 au 26 février 1993, dans les préfectures de Byumba, Kigali Ruhengeri,
plusieurs milliers de personnes civiles ont été regroupées dans des maisons et
massacrées par le FPR purement et simplement parce qu'ils appartenaient aux
partis MRND et CDR. Des massacres systématiques de populations civiles,
essentiellement des hutus, ont été enregistrés notamment:
A
I'école secondaire de Musanze (Commune Kigombe, Ruhengeri), 22 élèves Hutus ont
été rassemblés par les combattants du FPR en date 08 février 1993 qui les ont
immédiatement tués à la grenade.
A
Nyamagumba (commune Kigombe, Ruhengeri), 18 femmes et bébés ont été réunis dans
une maison par les combattants du FPR et tués à coups de baïonnettes le 08
février 1993.
En
commune Kidaho, plus de 1.500 personnes ont été rassemblées dans la cour du
bureau communal par les combattants du FPR avant de les abattre à la
mitrailleuse le 11 février 1993.
En
commune Nyarutovu (Ruhengeri), plus de 500 personnes ont été rassemblées et
massacrées dans la nuit du 11-12 février 1993 par l'armée du FPR.
Au
Centre de Santé de Gasiza (commune Kinigi, Ruhengeri), les malades el les
fuyards, tous âges confondus ont été massacrés à l'arme automatique en date du
12 février 1993.
Au
centre de négoce de Base en Commune Nyamugali (Ruhengeri), plus de cent
quatre-vingt cinq civils furent massacrés entre le 08 et 15 février 1993.
Dans
le camp de déplacés de Rebero en commune Bwisige (Byumba), 300 déplacés ont été
tués par les combattants du FPR en date du 17 février 1993.
A
Rwobe en commune Bwisige (Byumba), 5 personnes ont été fusillées le 26 février
1993.
Plus
de dix mille paysans des communes Cyungo, Buyoga, Kibali, Tumba et Ngarama
(Byumba) en mars 1993, un charnier contenant plus de cent cinquante sept corps
(157 morts) a été découvert dans la zone contrôlée par le FPR.
A
Kisaro en commune Buyoga (Byumba), une dizaine de personnes ont été massacrées
par les miliciens du FPR.
Plusieurs
personnes ont été blessées par balles et certaines d'entre elles ont succombé
faute de soins d'urgence. A côté de ces atrocités abjectes il faut noter le
désarroi, la désolation, la faim et le froid qui frappaient sans merci ceux qui
fuyaient les horreurs de cette guerre. Des milliers de personnes dont 5.000
emportées à Gisoro en Ouganda ont été prises en otage par les combattants du
FPR et leur sort est resté inconnu.
Un
autre témoignage sur les exactions du FPR en février 1993 vient de Michel
Lefevre dans son article intitulé 900.000 personnes soudain déracinées, Un
coopérant raconte l'horreur des événements survenus au Rwanda (OXFAM-QUÉBEC
DANS LE MONDE, Montréal, samedi 27 novembre 1993). Il écrit: "Malheureusement,
le 8 février 1993, le vent tourna... Une nouvelle attaque massive du Front
Patriotique dans la région nord du pays força les secouristes rwandais et
internationaux a fuir les camps. Les entrepôts furent
pillés. Les centres thérapeutiques détruits. Les abris temporaires mis à sac.
Tout notre travail était de recommencer. En I'espace de deux semaines, les
réfugiés s'y entassant passèrent de 350.000 à 900.000 personnes. [...] Leur
maison incendiée, leur récolte détruite, tous pleuraient en silence la mort ou
la disparition d'un parent, d'un enfant ou d'un ami". L'encadrement
des déplacés était assuré par le Ministre des affaires sociales d'alors qui ne
cachait pas sa sympathie pour les actions du FPR et qui traitait avec arrogance
les déplacés de guerre ayant échappés à une tuerie programmée.
*
Avril 1993: assassinat d'un éminent leader du Parti MDR, Monsieur Gapyisi
Emmanuel, par le réseau d'escadrons de la mort du FPR dont d'après certains
journaux rwandais, l'actuel premier ministre Twagiramungu Faustin est parmi les
commanditaires (Africa lnternational, juin 1994).
*
Dans la nuit du 17 au 18 novembre 1993, les combattants du FPR ont massacré des
populations civiles résidant dans la zone tampon des communes de Kidaho,
Nkumba, Nyamugali et Cycru en préfecture de Ruhengeri. Total de personnes
tuées: 51 hutus. Les noms des victimes (liste non exhaustive) sont donnés dans
la lettre du 18 novembre 1993 adressée à Mr le Secrétaire Général de l'ONU par
les associations de défense des droits de I'homme ARDEVI-TABARA et MISERICORDIA.
Avant d'être achevées toutes ces victimes ont fait I'objet de toutes sortes de
tortures et de traitements inhumains et dégradants.
*
Février 1994, les infiltrés du FPR assassinaient les leaders hutus Gatabazi
Félicien du PSD à Kigali en revenant d'une réunion avec Twagiramungu Faustin et
Bucyana Martin du CDR à Butare.
*
Mars 1994, le directeur de l'usine à thé de Cyohoha-Rukeri, ses adjoints et une
partie de leur famille sont massacrées par les
combattants du FPR dans la zone sous contrôle du FPR. Les autos qui les
transportaient après le travail sont abattus à l'aide
des roquettes tirés en provenance des lignes du FPR. Au même moment, un
charnier de plus de quatre-vingt corps est découvert dans ces plantations
théicoles sous contrôlee du FPR.
*
Dans la sous-préfecture de Kirambo en préfecture de Ruhengeri, le FPR a
massacré plusieurs dizaines de civils innocents au mois de janvier 1994 alors
qu'il avait signé un accord de paix avec le gouvernement rwandais consacrant I'instauration
d'un cessez-le feu définitif.
*
A la reprise des hostilités, le 7 avril 1994, au nord de Kigali, dans la
commune Mugambazi (Préfecture de Kigali), le FPR a rassemblé la population qui
fuyait les combats dans des locaux de classes aux centres scolaires de Shagasha
el de Gipfundo et, après les avoir enfermés dedans, a lancé des grenades dans
ces locaux et des centaines de personnes civiles ont péri dans des conditions
macabres.
*
Peu de temps auparavant, le FPR avait édité la même scène en commune Kanzenze
(Préfecture de Kigali), à l'est de la capitale, où plusieurs dizaines de
personnes civiles ont été enfermés dans des salles de classes et calcinées à la
grenade.
*
Entre le 7 avril et le 20 avril 1994, les miliciens du FPR ont massacrés (à la
machette, à la grenade et à la roquette) systématiquement les Hutus qui
habitaient dans les quartiers de Kacyiru, Kimihurura, Remera, Gasyata, et
Rugenge (Kigali-ville). Plusieurs milliers de Hutus qui habitaient ces
quartiers ont été ainsi tués.
*
Du 10 au 25 avril 1994, les combattants du FPR ont massacrés à la machette et à
la mitraillette, plus de deux cent personnes civiles, essentiellement hutus
dans la région de Kiziguro (Commune Murambi, Byumba). Des tueries similaires
sont perpétrées dans les communes Gikoro, Gikomero et Rubtingo (Kigali).
D'autres massacres de Hutus (à grande échelle) furent perpétrée
par le FPR dans la région de Kabuga (commune Rubungo) sous prétexte de
pacification de la zone conquise; le nombre de tués est estimé à plus de cinq
mille personnes.
*
Vers la f'in d'avril 94, les combattants du FPR aidés par les militaires
burundais ont massacrés plus de trente mille personnes (hutus rwandais et
burundais confondus) dans les régions de Sake (Kibungo), de Bugesera (Kigali)
et de Mugina (Gitarama). Par la suite, ces tueries se sont étendues vers les
régions de Ruhango, Nyanza et Gitarama; dans ces dernières localités, on compte
des dizaines de milliers de tués et ceux qui ont été épargnés ont été par la
suite (juillet 1994) déplacés vers le Bugesera et Kibungo.
*
Le 30 avril 1994, le FPR a lancé une bombe dans la salle de chirurgie du Centre
Hospitalier de Kigali. Des centaines d'enfants ont trouvé la mort sur le champ
et plusieurs malades, gardes-malades, ainsi que des membres du personnel
médical ont été blessés.
*
Le 1er mai 1994, le FPR a lancé six bombes dans une population civile qui
s'était réfugiée à la paroisse Sainte Famille située en pleine capitale Kigali
et a fait treize morts et des centaines de blessés.
*
Le 3 mai 1994, le FPR a fermé la frontière entre le Rwanda et la Tanzanie pour
empêcher la fuite de la population civile vers la Tanzanie. La rivière Akagera
est jonchée de plus de 20.000 cadavres. Ce même jour, après avoir brûlé 19
véhicules dans le parc Industriel et tenté de bombarder Radio Rwanda, le FPR
bombarde la brasserie nationale et l'autel de I'Église Sainte Famille: des
centaines de morts.
*
Le 3 juin 1994, le FPR massacre l'Archevêque du Rwanda Vincent Nsengiyumva, les
Évêques Joseph Ruzindana et Thaddée Nsengiyumva ainsi que 13 prêtres à Kabgayi,
tous des Hutus. Cet assassinat n'est pas un accident. Ces victimes innocentes
s'étaient pourtant décidées à ne pas abandonner au Centre de Kabgayi les 30.000
déplacés de guerre et des troubles à majorité de l'ethnie tutsie. Ils étaient
des hommes de paix par leur esprit de dialogue (organisation des réunions des
différentes parties en conflit, dénonciations, prises de position, etc ... ) et voulaient rapprocher les parties au conflit mais
pour le FPR, its allaient stopper son plan.
Auparavant,
dans le territoire rwandais sous son occupation, ce FPR, auteur de ces
massacres précédents, avait sauvagement assassiné les Père Joaquim Vallmajo (de
nationalité espagnole) et les abbés hutu Alexis Havugimana, Athanase
Nkundabanyanga, Christian Nkiliyehe, Joseph Hilimana, Ladislas Muhayemungu,
Fidèle, et Gaspard Mudashimwa (Témoignage du Père Guy Theunis et Jef Vleugels
dans Le FPR poursuit ses massacres de la population et des religieux).
Tout
juste après la prise de la ville de Butare, plus de trois mille Hutus ont été
entassés dans le marché de Butare et massacrés atrocement par les militaires du
FPR. D'autres témoignages crédibles révèlent que plus de huit mille Hutus trouvés
dans la ville de Kigali, après son évacuation par l'armée gouvernementale, ont
été tués par les soldats du FPR sous prétexte que tout Hutu est milicien.
*
Dans la région de Rushashi (Kigali) des centaines de milliers de hutus fuyant
l'avancée des combattants du FPR ont été pris en étau et massacrés
impitoyablement par ces bourreaux du FPR entre le 6 juillet et le 16 juillet
1994. De même les bombardements des populations civiles en détresse (régions
sud-est de Gisenyi et sud-ouest de Ruhengeri) à partir des hauteurs de Ndiza
(Gitarama) par les combattants du FPR ont occasionné plus de cinq mille
personnes tuées et des milliers de blessés. Ces blessés et d'autres personnes
furent tués dans les opérations de nettoyage ethnique qui s'ensuivirent.
*
Du 07 au 17 juillet 1994: les combattants du FPR ont bombardé intensément la
ville de Ruhengeri, tuant ainsi des milliers de personnes et forçant les
rescapés à fuir vers Gisenyi. En chemin, d'autres milliers de civils furent
également tués par les combattants du FPR qui avançaient sans entrave vers
Gisenyi.
*
Le 17 juillet 1994, les Tutsis du FPR poursuivent les réfugiés hutus dans les
pays d'asile pour les exterminer: bombardement des camps des réfugiés hutus à
Goma au Zaïre qui ont fait plus de 100 morts.
Plusieurs
témoignages démontrent qu'après la prise du pouvoir et la formation de leur
gouvemernent à Kigali, les milices du FPR ont continué, sous prétexte de
pacification du pays c'est-à-dire I'élimination systématique des Hutus, de
massacrer des centaines de milliers de Hutus restés au Rwanda que le FPR
considere comme des miliciens:
"Les
rares Hutus qui retournent chez eux sont systématiquement exterminés pour la
simple raison qu'ils sont alphabétisés ou qu'ils ont
des parents éduqués. Le FPR ne veut que des hutus analphabètes" (Le
Devoir du 22 juillet 1994).
"...
lorsque le FPR prend le contrôle de la ville, il en boucle l'accés pendant
plusieurs jours aux journalistes et aux observateurs militaires. Des rafales
d'armes automatiques et des détonations éclatent tout ce temps [...] le FPR
commence, surtout, son travail de recherche, sa traque. Listes en main avec la
localisation des habitations [...] Aucun lieu n'est épargné: même l'hôpital et
l'orphelinat du CICR ont été fouillés par des hommes en armes [...]. Dans la
nuit du 18 au 19 juillet, l'hôpital Fayçal, géré conjointement par MSF et CICR,
et dont la sécuriré est assurée par la MINUAR, a lui aussi fait l'objet de
disparitions" (Libération, lundi 25 juillet 1994).
"Des
personnes déplacées, qui rentrent chez elles en zone FPR, ont été tuées par des
soldats FPR à Kazizi, dans la région de Mabanza, au nord de la zone humanitaire
décrétée par les soldats français" (Le Monde, dimanche 31
juillet-lundi 1er août 1994).
"Que
ce soit dans les provinces de Kibungo, de Bugesera ou de Butare, l'ONU a
commencé à enregistrer de nouveau le départ vers la Tanzanie de quelques
milliers de Hutus qui avaient commencé à regagner leurs villages." 'Il
nous est pour I'instant impossible de leur promettre qu'ils seront en sécurité
au Rwanda', confie un responsable de I'ONU, sous le couvert de
l'anonymat." (InfoMatin, Paris, 6 septembre 1994). Cette source
anonyme a été confirmée par le Haut Commissariat aux Réfugiés qui a fait état
d'un nouvel exode de Rwandais vers la Tanzanie, au rythme de 12.000 personnés
par semaine (Le Devoir, Montréal, mercredi 7 septembre 1994).
"Certaines
organisations humanitaires ont recueilli des témoignages sur les vengeances des
vainqueurs, mais gardent le silence pour pouvoir travailler au Rwanda. Elles
estiment probable que les hommes du FPR ont massacré deux à trois mille
réfugiés burundais (hutus) du camp de Nzangwa dans le Bugesera vers la mi-mai.
Selon un témoin qui s'est rendu sur place, la mosquée voisine est pleine de
cadavres. [...] Une representante d'une organisation non gouvernementale se dit
convaincue, sur base du récit d'un de ces employés, qu'à l'École vétérinaire de
Kabutare, près de Butare, 'on exécute à tour de bras. On y a vu des
camionnettes entrer, chargées de prisonniers les bras liés dans le dos, et en
ressortir vides quelques instants plus tard'." (Le Devoir, le
mercredi, 7 septembre, 1994).
Et
que dire de la déclaration de lieutenant Faustin Kalisa, chef local du
département politique du FPR à Gisenyi: "La population qui va rentrer,
nous allons la rééduquer; légèrement pour les paysans, plus profondément pour
les plus éduqués, par exemple avec un séminaire d'un mois sur I'histoire
politique du pays." (Le Monde, dimanche 31 juillet-lundi 1er août
1994).
Ces
séminaires de rééducation ressemblent étrangement aux camps de rééducation mis
en place par les Khmers rouges au Cambodge et certains pays communistes. Des
centaines de milliers de Rwandais torturés et massacrés dans des camps de
concentration créés par le FPR au Rwanda (Kabutare, Gitarama, Kinigi, Kigali,
Rilima, etc), camps d'extermination dans lesquels le FPR poursuit le génocide
des Hutus à longueur de journées, malgré la présence de l'ONU au Rwanda.
PLANIFICATION DU
GÉNOCIDE DES HUTUS PAR LE FPR
La
politique de destruction des Hutus a été conçue par Kimenyi Alexandre, un des
fondateurs du FPR (Isibo Nº 88 du 4 au 12/3/1993) qui vit aux États-Unis
d'Amérique. Dans un poème dédié au Général-Major Fred Rwigema, Chef militaire
du FPR, mort sur le champ de bataille en octobre 1990 et qu'il qualifie de
libérateur du Rwanda, Kimenyi écrit: "Usize imena imonyo
tuzazimenesha" = Tu laisses des héros [les Tutsis], les termites [les
Hutus], nous les bouterons hors [du Rwanda]" (Impuruza [= celui qui
appelle au secours, tambour qui mobilisait l'armée pour le départ au combat] Nº
17, décembre 1990). Et il va jusqu'à l'extinction totale de I'espèce hutue en
préconisant I'extermination des petits enfants lorsqu'il écrit dans le même
poéme: " ... bokabura ibibondo= qu'ils [les Hutus] soient privés de
leurs petits enfants." De plus, dans son livre Inzozi Nziza
[=Meilleurs rêves] (1990, pp. 97-100), Kimenyi écrit ceci: "U Rwanda
rwongeye kuba u Rwanda. Abarwandarika
bandurutse, barangara barandata, barandara barandaga. Baranduranya barindagira.
Barashaka i Ndera indaro. Abarukunda baragwana mu nda. Rubanda rushira
agahinda."
Un
autre indice démontrant la planification du génocide des Hutus vient de
l'article paru dans le journal Huguka [sois attentif, instruis-toi, saisis ta
chance] d'obédience FPR Nº 10 de Novembre 1990: "Que chacun commence à
faire ce qu'il peut [...] Le tambour Impuruza est entrain d'être chauffé. Que
ce soit celui qui est dans le champ, dans le bureau, dans l'argent ou ailleurs,
ne vous endormez pas comme les morts [...] le temps arrivera où l'on verra ceux
qui seront parés de gloire ou ceux qui seront en haillons" (p.3) et
d'ajouter "... Le peuple a besoin de gens nouveaux aux pensées saines
[...] ce sont les Inkotanyi dont vous entendez parler ou que vous connaissez
[...] Dormez habillés et prêts, réveillez-vous sur des sermons de
victoire." (p.9).
La
programmation du génocide des Hutus a été publié par Gatsimbanyi Kamanayo paru
dans INTER ACTION (Janvier/Mars 1993): "Même s'il [Habyarimana]
continue à se débattre comme un condamné qui sait que son heure approche."
Alexis Kanyarengwe, président du FPR, ministre de la fonction publique et
vice-premier ministre, est alié plus dans la lettre qu'il a adressée aux
membres et sympathisants du FPR le 14 janvier 1994: "The
intensification of the security of Habyarimana did not change the plans neither
detered the members and supporters. We examine with ours advisers how to destroy his aircraft ... The Hutu who
lived overseas, especialy in North America, conduct now activitievs to stop our
plan. You are urged to initiate some actions agains them and to transmit us
theirs names and those of theirs members families."
Il
est clair que le groupe ethnique visé comme tel par le FPR est donc celui des
Hutus et son élimination est le résultat d'une longue et minutieuse
préparation. Le génocide des Hutus par le FPR est le résultat d'une longue
préparation: "Le FPR fait de I'intox à I'Europe en faisant croire qu'il
veut protéger les Tutsis, mais il avait décidé depuis vingt ans de massacrer
tout le monde" (France-Soir Actualité, mardi 28 juin 1994).
Pour
réaliser ce plan macabre, "De 1988 à 1990, ils (militants du FPR)
montent trente-six cellules clandestines en territoire rwandais ..."
(Jeune Afrique Nº 1749, du 14 au 20 juillet 1994), chez qui, "on a
découvert des listes de Bahutus influents qui devaient être exécutés par le FPR
et ses complices" (Afrique International, Nº 274, Juillet-Août 1994).
L'objectif de ces cellules était de créer un climat de terreur dans lequel le
FPR hésiterait à déposer les armes.
AMPLEUR DU GÉNOCIDE DES
HUTUS
Le
nombre de tués et les traitements cruels, inhumains et dégradants mettent en
évidence l'holocaust des Hutus par le FPR. "...aujourd'hui que le FPR a largement autant de morts sur la conscience si ce n'est
plus. Lorsqu'il avance dans un village, il commence par terroriser les
habitants, puis il les rassemble et les tue, coupant souvent le ventre en forme
de croix, à la machette" (France-Soir Actualité, mardi 28 juin 1994).
Le
FPR a rassemblé et calciné des centaines de milliers de Hutus dans des maisons
qu'il a incendiées, a massacré systématiquement d'autres Hutus sur son passage
n'épargnant même pas des petits enfants même dans la zone sous contrôle de la
MINUAR (Lettre du 18 novembre 1993 adressée à Monsieur le Secrétaire Général de
I'Organisation des Nations Unies par des Associations Rwandaises des droits de
I'homme); des milliers d'autres Hutus ont été déportés dans ses camps de
concentration en Ouganda pour y être affreusement torturés et tués (ablation
des seins, émasculation, crevaison des yeux, éventration des femmes enceintes,
etc.); des millions de Hutus qui arrivent à échapper à sa cruauté sont poursuivis
dans leurs camps tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du Rwanda pour y être
éliminés (bombardements des camps des réfugiés hutus à Goma au Zaïre le 17
juillet 1994 qui a fait plus de 100 morts); des dispensaires, des hôpitaux, des
marchés, des quartiers civils ne sont pas épargnés des bombardements du FPR
(Jeune Afrique Nº 1749, du 14 au 20 juillet 1994).
Des
corps repêchés dans le lac Victoria, il en est qui ont subi l'affreuse torture
dénommée kandooya, "méthode la plus connue et la plus répandue dans
l'armée ougandaise, la NRA, qui consiste à attacher les bras de la victime dans
le dos, au-dessus des coudes [...]; parfois on attache également les jambes
derrière le dos et on les suspend en I'air (torture dite de la 'valise' ou de
'l'attaché-case')" (Rapport d'Amnesty lnternational sur I'Ouganda,
1986-1989, page 54). Cette méthode de torture était monnaie courante dans la
Maison BASIIMA, jadis dirigée en Ouganda par le chef militaire du FPR Paul
Kagame (La Lettre d'lnformation de la Coalition Ougandaise pour la Démocratie
(COD), Vol.3 Nº 1, janvier 1993, p. 9).
Ce
fait prouve que les éléments du FPR ont jeté dans la riviére Akagera des
milliers de victimes, fait corroboré par le témoignage suivant: "Mais
le soupçon pése sur ces étranges libérateurs accusés par le Haut Commissariat
aux Réfugiés de se livrer à de 'sangrantes représailles' dans les zones qu'ils
contrôlent. Des réfugiés parlent de villageois jetés pieds et poings liés dans
la riviére Akagera ou rassemblés dans des écoles avant d'être mis en pièces à
coups de machette" (Alexandre Boussageon dans l'Événement du
jeudi -2 au 8 juin 1994). Le FPR a empéché aux Hutus de fuir afin de les
massacrer sur place en fermant la frontière rwando-tanzanienne. Il a même
étendu son génocide aux réfugiés hutus burundais (40.000) qui étaient dans le
Mutara.
Le
FPR a prisé la tactique de l'inversion qui consiste à attribuer tout cadavre à
I'ethnie tutsi. Ainsi tout Hutu mort est pris pour un tutsi et "aucuns
des reporters habilement encadrés par le FPR ne doute un seul instant que le
monceau de cadavres qu'on leur montre soit composé de Tutsis (comment les
distingue-t-on des cadavres hutus?) (Africa International, Nº 274,
juillet-août 1994). Le maniement de l'arme médiatique par le FPR dans
l'ethnocide des Hutus est sans égal et tout le monde a reconnu: "sur le
plan médiatique, la campagne du Front Patriotique rwandais a fait bien des
ravages" (Africa International, Nº 274, juillet-août 1994).
Sur
les 800.000 habitants de la seule préfecture de Byumba attaquée, assiégée et
occupée par le FPR dès le 1er octobre 1990, seuls 300.000 sont survivants. Le
FPR a fait le génocide des 500.000 personnes dans cette seule préfecture. Les
informations détaillées sur les populations massacrées par le FPR dans les
préfectures de Byumba et Ruhengeri peuvent être trouvées dans le document "Rwanda:
Le non-dit sur la violation des droits de l'homme" (Ligue Indépendante
pour la Défense des Droits de l'Homme (LIDEL, janvier 1993).
Sur
ce fait, dans I'émission "Le Point" du mercredi 14 septembre
1994 de la Société Radio Canada, animée par le journaliste Jean-François
Lépine, le Général canadien Roméo Dallaire, ex-commandant en chef des casques
bleus de l'ONU, a indiqué que la responsabilité du génocide et des massacres
incombe aux deux côtés. Cette révélation, réelle, porte un coup dur aux
propagandistes et complices du FPR dont certaines institutions dites de droits
de la personne qui continuent, malgré I'évidence des faits indéniables, à
claironner qu'un seut côté, celui des Hutus, qui subit la guerre sans l'avoir
provoquée, est massacreur.
Les
ethnies hutue et tutsie se sont massacrées mutuellement avec une perte énorme
du côté hutu si on regarde les chiffres où leurs morts dépassent les deux
millions. Les Tutsis ont perdu, quant à eux, moins de 300.000 hommes, chiffre à
revoir à la baisse puisque des ambassades qui ont commencé à travailler à
Kigali ont retrouvé leurs agents tutsis qu'ils croyaient morts. Par contre, le
génocide des Hutus par le FPR continue allègrement, sans la moindre entrave des
casques bleus et de la Communauté internationale, dans des camps de
concentration comme celui de Rilima, et dans des camps d'extermination comme
celui de Kabutare.
FPR ET LE GÉNOCIDE DES
TUTSIS
La
guerre, déclenchée le 1er octobre 90 par le FPR, a conduit à la spirale des
haines interethniques qui, après l'assassinat du Président rwandais et face à
la férocité des infiltres du FPR, ont entraîné une riposte, aveugle et sans
discernement, des milices et de la population (souvent réduite en situation de
légitime défense) qui a causé la mort de milliers de Tutsi innocents. Quant aux
milices, ils étaient composés de Hutu et de Tutsi. Ces milices ont conduit des
familles Tutsis dans des endroits surs comme la Paroisse Sainte-Famille, Hôtel
des Mille Collines, Hôtel Méridien. Dans plusieurs localités du pays, le FPR
n'a pas épargné les Hutus ont risqué leur vie en protégeant les Tutsis.
Le
FPR a participé énormément au génocide des Tutsi. Il n'a pas osé de tirer de
façon délibérée sur des édifices abritant les Tutsis comme l'hôpital de la
Croix-Rouge, Paroisse Sainte-Famille, hôpital Faylal, etc.
RESPONSABLES DES CRIMES
RESPONSABILITÉ DU
PRÉSIDENT MUSEVENI DE L'OUGANDA
Le
fait qu'il s'agit d'une guerre internationale ougando-rwandaise est indéniable,
guerre dont I'Ouganda est agresseur sans être provoqué et le Rwanda la victime
depuis le 1er octobre 1990. A ce sujet, dans Courrier Internacional Nº 183 du 5
au 10 mai 1994, Frank Smyth écrit: "Tout le monde en Ouganda était au
courant de l'invasion imminente, en 1990, lorsque des soldats tutsis de l'armée
ougandaise firent des adieux publics à leur famille et à leurs amis. Ils ont
fait deux jours de route, avec leurs armes au vu et au su des autorités
ougandaises puis se sont rassemblés dans un stade de football à Kabale,
d'environ 350 km au sud-ouest de Kampala et juste au nord de la frontiére
rwandaise. Ils étaient équipés de mines, de roquettes, de mortiers de 60, de
canons sans recul et de lance-roquettes katioucha. Selon des diplomates occidentaux,
des observateurs milítaires internationaux, des officiers ougandais er des
témoins qui ont assisté au déchargement de caisses de kalachnikovs, I'Ouganda a
bien volontiers fourni d'autres armes, des vivres, des baiteries et des
minutions au FPR tout au long de la guerre." Le président Museveni a
avoué, dans ses déclarations, d'octobre 1990 que ce sont des déserteurs de son
armée qui ont attaqué le Rwanda.
Il
est donc évident que le FPR n'est rien d'autre qu'une aile de l'armée
ougandaise. En vertu de la Charte de l'ONU et des Résolutions adéquates y
afférentes, une guerre d'agression est un crime suprême contre l'humanité et un
acte d'agression caractérisé par le fait d'attaquer le premier donne matiére à
responsabilité internationale.
Le
président de I'Ouganda Yoweri Museveni a assuré aux leaders du FPR, du Sudan
Liberation Army de Libération du Soudan dirigée par John Garang et du Kenyan
Democratie Party, lors d'une rencontre tenue le 11 décembre 1992, une base
arrière pour les opérations de déstabilisation de leurs pays.
Même
la Charte africaine des droits de I'homme et des peuples du 28 juin 1981 ne
laisse aucun doute sur la responsabilité de I'Ouganda même si I'on pousse le
raisonnement jusqu'à admettre qu'il y a des réfugiés rwandais parmi les assaillants.
L'article 23 de la dite Charte dispose, entre autre, "... les États,
parties à la presente Charte, s'engagent à interdire: a) qu'une personne
jouissant du droit d'asile aux termes de l'article 12 de la presente Charte
entreprenne une activité subversive dirigée contre son pays d'origine ou contre
tout autre pays, parties à la presente Charte; b) que leurs territoires soient
utilisés comme base de départ d'activités subversives ou terroristes dirigées
contre le peuple de tout autre État, partie de la présente Charte." Le
Rwanda et I'Ouganda sont parties à cette Charte.
La
responsabilité de I'Ouganda étant établie, il est impérieux de prendre des
sanctions à l'encontre de cet agresseur du Rwanda. Le president de I'Ouganda
doit être traduit devant la justice.
RESPONSABILITÉ DU
GOUVERNEMENT RWANDAIS ET DU FPR
L'hypothèse
de refus d'alternance politique par le régime de Kigali pour justifier les
massacres c'est un gros mensonge parce que tout le monde sait tres bien que le processus
démocratique avait fait des progrès considerables au Rwanda dont le
gouvernement se caractérisait par une cohabitation de 5 partis politiques
(MRND, MDR, PL, PSD et PDC). Cette hypothèse est vite rejetée par le fait que
le FPR n'a jamais présenté un projet de société au Peuple rwandais et a
toujours fait recours aux armes.
La
mise en place d'un gouvernement intérimaire ne constitue pas une
indice de programmation des massacres par les Hutus. Une disposition de la
Constitution de la République Rwandaise qui stipule qu'à son décès, le
Président de la République est remplacé par le
Président de l'Assemblée nationale.
Les
massacres est le résultat d'une guerre ethno-politique
entre les Hutus et les Tutsis. Ce qui a été confirmé par la presse: "Le
Front Patriotique rwandais (FPR) des rebelles tutsis a proclamé hier, sa
victoire sur le régime hutu dans la guerre civile alors que l'exode des
populations terrorisées par l'avancée des Tutsis s'amplifiait dans le sud-ouest
du pays. Un deuxiéme flot de plusieurs centaines de milliers de réfugiés hutus
a franchi, depuis dimanche, la frontière avec le Zaïre." (Québec, Le
Soleil, mardi 19 juillet 1994).
Toutes
les informations disponibles montrent que ce sont les Tutsis qui ont commencé
la guerre pour éliminer les Hutus dans la reconquête du pouvoir que leurs
ancêtres tutsis ont perdu. Il est clair que les Hutus n'ont réagi que par
légitime défense et que, étant majoritaires (90%), les Hutus n'avaient pas
besoin des armes pour garder le pouvoir car le seul verdict des urnes leur
suffisait amplement.
Des
informations ont circulé à l'effet desquelles les forces armées rwandaises et
les Hutus avaient des listes de Tutsis à massacrer. Pourtant dans I'émission "Le
Point" du mercredi 14 septembre 1994 de la Société Radio Canada,
animée par le journaliste Jean-François Lépine, le Général canadien Roméo
Dallaire, ex-commandant en chef des casques bleus de l'ONU au Rwanda a dit
avoir entendu parler de ces choses. Le Général Dallaire a passé une année au
Rwanda, à la tête de 2.600 casques bleus; de par ses fonctions, il était en
contact presque permanent avec le gouvernement rwandais, le FPR, les ONG et
autres institutions internationales et représentations diplomatiques
accréditées à Kigali. Il était donc bien placé pour avoir ces informations. El
il a clairement indiqué aux téléspectateurs qu'il n'a jamais vu ces listes. Il
a même ajouté que personne n'aurait pu planifier l'ampleur de ce qui est arrivé
dont le gigantisme est dû à l'assassinat du président Juvénal Habyarimana dans
l'attentat à la roquette perpétré contre l'avion présidentiel dans la zone de
l'aéroport de Kigali sous contrôle de la MINUAR le 6 avril 1994.
Le
FPR et ses agents cherchent, par ce gros mensonge, a dissimuler le fait qu'ils
ont elaboré des listes qui sont connues, entre autres celle du 14 janvier 1994,
soit 3 mois avant l'attentat fatidique du 6 avril 1994, signée par le président
du FPR en la personne de Kanyarengwe Alexis: "The intensification of
the security of Habyarimana did not change the plans neither detered the
members and supporters. We
examine with ours advisers how to destroy his aircraft ... The Hutu who lived
overseas, especialy in North America, conduct now activities to stop our plan.
You are urged to initiate some actions agains them and to transmit us theirs
names and those of theirs members families". Cette liste comporte des personnes à
massacrer avec leurs familles entières, parce qu'elles sont hutues et qu'elles
ont des opinions politiques différentes.
Par
contre, des sources dignes de foi témoignent que lorsque le 6 avril 1994,
l'avion présidentiel est abattu au-dessus de l'aéroport de Kigali, zone sous
contrôle de la MINUAR, réduisant ainsi en chair et sang les Présidents hutus
Juvénal Habyarimana du Rwanda et Cyprien Ntaryamira du Burundi ainsi que leurs
délégations et I'équipage français, on savait déjá que le pays était près
s'embraser:
"Tous
les rapports I'indiquent: les Tutsis du FPR sont décidés à passer à
I'offensive. Couvertes par le rideau symbolique de la MINUAR, leurs troupes
sont sur le pied de guerre". (Valeurs actuelles du 25 juin 1994).
"Quelques
heures à peine après l'explosion de l'avion, les troupes du FP avaient déjà
pris position à différents points de la ville et tiraient a
l'artillerie lourde". (Africa International Nº 274, juillet-août
1994).
"Moins
de dix minutes après l'attentat, avant que la nouvelle ne soit pas diffusée
dans le pays, les rebelles tutsis stationnés à Kigali étaient en position de
combat. Une rapidité opératiotinelle suspecte, surtout en Afrique. Le
lendemain, dès à 6 heures du matin, les bataillons du FPR attaquaient sur
l'ensemble du front. Les plans d'action étaient prêts depuis 2 mois, les armes
e les véhicules étaient approvisionnés". (Africa lnternational Nº 274,
juillet-août 1994).
Près
de 3.000 militaires du FPR déguisés en civils, infiltres dans la capital
Kigali, [la fameuse jonction des responsables des casques bleus] ont intensifie
leur plan macabre du génocide des Hutus et d'autres militaires du FPR ont
rapidement occupé l'Est du pays baigné par la rivière Akagera dans laquelle ils
ont jeté des centaines des milliers de Hutus ligotés dans le style de torture
ougandais bien connu appelé "akandooya" jusqu'à fermer la
frontière rwando-tanzanienne pour empêcher aux Hutus d'échapper à cet
holocauste, cadavres des Hutus flottant dans l'Akagera contrôlée par le FPR que
les caméras pro-FPR ont pris pour exclusivement Tutsis.
La
guerre dans la sous-région ayaint été considérée comme une guerre ethnique
entre les Hutus et les Tutsis, les massacres mutuels entre les deux ethnies ne
peuvent pas être qualifiées de génocide que dans les deux sens. Le chefs
politiques et militaires du FPR doivent répondre du crime contre I'humanité
qu'est le génocide des Hutus. Il s'agit de:
Paul
Kagame [Chef militaire du FPR, vice-président et Ministre de la Défense du
Rwanda]: "Pendant près de 4 ans, Paul Kagame a commandé BASIIMA HOUSE
où il a torturé et massacré des ougandais innocents à une fréquente
journalière. C'est Kagame qui a introduit les formes suivantes de torture:
étouffer la victime en couvrant la tête par un sac plastique fortement serré
autour du cou jusqu'à mourir par suffocation; chocs électriques à travers les
testicules, attacher de lourdes roches aux testicules, conduisant ainsi à la
mort et aux dommages physiologiques et psychologiques permanents. Cependant la
forme la plus redoutée est Akandooya qui consiste à ligoter ensemble les bras
et les pieds par derrière le dos, la personne formant un cercle. Cette méthode
a été appliquée à des milliers de victimes mortes ou laissées les membres
endommagés pour toujours. Faire couler le caoutchouc ou le plastique brûlant
sur les prisonniers; faire exploser les coups de pistolet sur I'oreille du
prisonnier entraînant la surdité instantanée; forcer le prisonnier à boire
I'urine, le mazout et I'eau savonnée; battre les prisonniers avec un câble
métallique. Mr Opon Ocak est un exemple de la torture de Kagame d'attacher des
roches aux testicules". (Lettre d'information de la Coalition Ougandaise
pour la Démocratie (COD), Vol 3 Nº 1 Janvier 1993). Aujourd'hui, il est à la
tête d'une organisation qui a massacré plus d'un million de personnes.
Pasteur
Bizimungu: Il fait partie de ces Hutus extrémistes en 1972-1973 "dits
modérés" aujourd'hui, qui ont orchestré les événements
anti-tutsi de 1972 et 1973. "En 1973 pourtant, Pasteur Bizimungu
a fait partie des Comités de salut public qui menaient, à I'Université
Nationale du Rwanda à Butare, des progroms antitutsis. Les leaders du FPR ne
lui ont jamais tenu rigueur de ce passé, il est vrai lointain. Parce que, marié
à une Tutsie, il s'est depuis repenti? Ou parce qu'ils n'avaient pas le
choix?" (Jeune Afrique Nº 1750 - du 21 au 27 juillet 1994). Agent de
Kanyarengwe Alexis, Pasteur Bizimungu a fait la chasse au Tutsis dans les
logements de I'Université Nationale du Rwanda.
Alexis
Kanyarengwe: Considéré comme Hutu extrémiste dans le régime de Habyarimana,
il n'a pas accepté de voir son patron favoriser les Tutsis. Le radicalisme de
Kanyarengwe vient de sa calvitie due aux Tutsis lors de l'attaque des
terroristes tutsis "Inyenzi" au Bugesera en 1967. Les Tutsis
l'avaient attaché sur un jeep et trainé sur des kilomètres et des kilomètres.
Kanyarengwe avait juré qu'il s'entendrait avec les Tutsis le jour où il aura
repris ses cheveux. Tout le monde sait qu'il faisait partie des Camarades du 5
juillet (et qu'il est I'organisateur des comités du salut dont son nouveau
patron Pasteur Bizimungu était membre) qui ont fait le coup d'état le 5 juillet
1973. Beaucoup affirment que c'est Kanyarengwe qui est maitre d'oeuvre du Coup
d'état de 1973 dont Habyarimana a été le bénéficiaire au grand dam de
Kanyarengwe. Ce coup d'état a fait plus de 40 morts dans les rangs de la classe
politique rwandaise. Il est impossible pour Kanyarengwe, ministre de
l'intérieur et de la fonction publique sous Habyarimana, de se laver les mains.
Théoneste
Lizinde [chef des Services de Renseignements sous Habyarimana]: seule
évocation du nom faisait trembler les rwandais tant il était cruel.
Faustin
Twagiramungu: organisation, incitation à la violence et réalisation des
meurtres de Emmanuel Gapyisi, Félicien Gatabazi alors Ministre des Travaux
Publics et de I'Énergie, et de Martin Bucyana, président de la CDR. C'est le
triumvirat Faustin Twagiramungu, Joseph Kavaruganda et Agathe Uwilingiyimana
qui a mis la poudre au feu en bloquant la mise en place des Accords d'Arusha
(présentation des listes des ministres et députés alors que les listes devaient
être présentées par les comités directeurs des partis politiques). Dans un
communiqué spécial du MDR du 24 octobre 1992, il a incité la population à se
lever et à utiliser la force sous prétexte que les forces de I'ordre ne peuvent
plus rien faire pour elle, les JDR-Inkuba (milices du Mouvement Démocratique
Républicain) á annihiler les membres du MRND.
Alphonse
Nkubito: Procureur général de la République avant le 6 avril, n'a jamais
communiqué les résultats des enquêtes menées au sujet des crimes commis avant
le 6 avril . Depuis octobre 1990, Alphonse Nkubito a
travaillé avec plusieurs organisations de droits de l'homme dont Amnesty
International et plusieurs ONG, mais les crimes commis par le FPR, dont
Alphonse Nkubito est actuellement Ministre de la Justice, n'ont pas été
communiqués au public par Amnesty International; au même titre que d'autres
crimes reportés au mois d'avril, de mai et de juin 1994.
Bihozagara
Jacques: propagande incitant les rwandais à la violence comme "Tout
le monde doit payer, y compris ceux qui ne demandent rien" (Africa lnternational,
Nº 260).
Dodo
[colonel]: massacres des paysans dans les régions de Ruhengeri et de Byumba en
janvier et juin 1992.
Dusaidi
Claude: propagande incitant à la haine et à la violence, organisation des
tournées des agents du FPR en Amérique du Nord, collecte de fonds pour financer
la guerre (achat d'armes) et le génocide des Hutus.
Kabuye
Rose [major, préfet de Kigali]: expropriation des gens, massacres de
paysans innocents qui étaient restés à Kigali, massacres de l'Archevêque de
Kigali et des Évêques de Kabgayi et de Byumba, exécutions sommaires qu'elle
organise dans la région de Kigali et de Bugesera, des camps de concentration au
sud-est de Kigali.
Gatsinzi
Marcel [général]: chef d'état-major du 7 au 17 avril 1994, organisation et
réalisation de l'assassinat de Habyarimana, Agathe Uwilingiyimana, Bucyana
Martin, Gatabazi Félicien, Gapyisi Emmanuel, Bahigiki Emmanuel et autres
politiciens. Membre des escadrons de la mort, il porte une responsabilité
indéniable dans les premiers massacres qui ont eu lieu à Kigali.
Kayonga
[colonel]: chef d'état-major de l'armée du FPR, nettoyage ethnique effectué par
le FPR dans les quartiers de Remera, Kacyiru, Kimihurura, Gasyata et Kicukiro;
organisation des assassinats de paysans perpétrés aux alentours du Hôtel du
parlement avant la tragédie du 6 avril 1994 et des massacres des paysans de la
commune Kibali, Cyungo en février 1993.
Kanyemera
Samuel [colonel]: alias Sam Kaka: organisation des massacres de paysans
perpétrés dans la localité de Kiziguro (plus de six cents personnes massacrées,
viols des femmes) et au Stade Amahoro et à Rushashi en juillet 1994.
Kajeguhakwa
Valens: planification des assassinats des politiciens rwandais, exécutions
sommaires dans la préfecture de Gisenyi depuis le 18 juillet 1994, massacres
des commerçants; le fait qu'il a quitté le Rwanda deux semaines avant le
déclenchement de la guerre montre sa participation dans la planification du
génocide des Hutus depuis octobre 1990.
Majyambere
Silas: financement du FPR; le fait qu'il a quitté le Rwanda deux semaines
avant le déclenchement de la guerre est une preuve indéniable dans la
programmation de la tragédie rwandaise.
Kimenyi
Alexandre: idéologue, incitation à la violence [journal lmpuruza], planification
du génocide des Hutus.
Kigeri
V: organisation du génocide des Hutus depuis 1959.
Sharita
Willis [Maryland, USA]: rédacteur de la revue IMPURUZA, incitation à la
violence, organisation des réunions visant à élaborer les listes des Hutus à liquider.
Rutayisire
Wilson [commandant]: directeur de Radio Muhabura, incitation à la violence,
torture des paysans enlevés dans la région de Byumba en février-mars 1993 et
avril 1994.
Rusatira
Léonidas [général]: planification l'assassinat de Habyarimana et Agathe
Uwilingiyimana et autres politiciens, organisation des massacres qui ont eu
lieu à Kigali en avril 1994, organisation des escadrons de la mort,
emprisonnement arbitraire des Tutsis en octobre 1990.
Sefuku
Gérard [USA]: incitation à la violence, organisation des réunions visant à
élaborer les listes des Hutus à liquider.
Nshizirungu
Anselme [colonel]: relations avec les escadrons de la mort du FPR au
Rwanda, participation aux meurtres de Gapyisi Emmanuel, Gatabazi Félicien et
Bucyana Martin.
Mujyanama
Eric [S/préfet Butare]: organisation de l'assassinat de Habyarimana, Agathe
Uwilingiyimana et autres politiciens, massacres des paysans dans le Mayaga
(Butare) et des réfugiés burundais au Bugesera, des réfugiés rwandais se
trouvant au Burundi.
Mugorewera
Rose: organisation des réunions des tueurs et poseurs de mines et grenades
à Kigali et au Bugesera, quartier de Nyamirambo, hébergement des miliciens du
FPR.
Mugambage
Frank [colonel, chef des opérations militares du FPR]: organisation de
l'assassinat des présidents rwandais et burundais le 6 avril 1994, exécution de
la haute hierarchie de I'Eglise Catholique, relatións avec le réseau
d'escadrons de la mort du FPR en Ouganda et au Rwanda, planification des
massacres des Bagogwe en janvier-février 1991, massacres de plus quarante mille
personnes dans la région de Ruhengeri et Byumba par le FPR en février 1993 et
d'autres massacres.
Zigura
Jean [major, préfet de Butare]: organisation des massacres de plus de 5.000
personnes à Butare en juillet 1994, des fusillades des rwandais innocents
(3.000 personnes assassinées au marché de Butare) qui ont eu lieu dans la
région de Butare en août et septembre 1994, surtout à la frontière burundaise,
massacres des réfugiés rwandais au Burundi, camp d'extermination à Kabutare
(Butare ville).
Mbonimpa
JMV: organisation, incitation et réalisation des meurtres des politiciens
des partis MRND, CDR et MDR.
Mfizi
Christophe: ses relations avec le réseau zéro au Rwanda qu'il a servi
pendant 14 ans (directeur de l'IPN et de I'ORINFOR), son rôle joué dans
l'identification des Hutus à éIiminer et dans les massacres de Kibirira en
1990.
Marimpaka
Patrick [vice-président du FPR et Ministre de la jeunesse dans le
gouvernement FPR]: planification des massacres de plus de 40.000 Hutus en
février 1993 dans les préfectures de Ruhengeri, Byumba et Kigali.
RESPONSABILITÉ DE LA
MINUAR-1
La
responsabilité de la MINUAR 1 dans l'aggravation du drame subi par le peuple
rwandais est, soit par action ou par omission, engagée. Le FPR a massacré des
populations dans la zone de la MINUAR. Celle-ci n'a pas arreté les
infiltrations massives et continues du FPR. Certains casques bleus de la MINUAR
ont épaulé le FPR dans l'agression des politiciens hutus. L'avion présidentiel
a été abattu dans la zone contrôlée par les casques bleus belges de la MINUAR.
Le FPR a fit déguerpir du Rwanda certains casques bleus francophones. Certains
casques bleus n'ont pas hésité à déclarer que la MINUAR était une assistance
militaire du FPR.
La
MINUAR n'a pas informé la communauté internationale des meurtres commis par le
FPR sur des personnes se trouvant même sous sa protection dès les premiers
jours de la reprise des hostilités. Par exemple, les personnes enlevées au
Stade Amahoro ou à l'Hôpital Fayçal sous la garde de la MINUAR qui n'a pas fait
écho de ces meurtres et qui n'a pas protesté, mais se contentait de dire que
ces meurtres sont le fruit d'obus égarés. Des informations militaires ont été
communiquées aux ambassades par le commandement de la MINUAR pour les inciter à
partir. D'autres informations stratégiques induisant en erreur et visant à
isoler le pays avant la victoire militaire du FPR ont été régulièrement
diffusées par la MINUAR.
L'aumônier
des paracomandos belges a été clair: "Nous n'étions pas partis pour
cela! Et nous avons été surpris par une action manifestement planifiée. Ainsi,
nous étions dispersés en 14 implantations; nous avons été ímmédiatement coupés
les uns des autres. C'est ce qui explique les tergiversations du début; Ià où
se situe la mort de nos huit soldats. Nous avons entendu à la radio le début de
la conversation du lieutenant Lottin, mais il a fallu une journée avant
d'apprendre qu'ils avaient été abattus. Néanmoins, sitôt après, nous aurions pu
nous adapter à la situation nouvelle, nous étions capables; cela nous était
interdit au nom de la non-intervention dans les affaires d'un État. Il a fallu
que nos soldats parce que casques bleus -acceptent sans broncher qu'on massacre
sous Ieurs yeux." (propos recueillis par
J.-M. Bienvenu).
La
réduction des casques bleus qui pouvaient sauver des vies humaines et
influencer l'arrêt des combats visait à éloigner les contingents qui risquaient
de se désolidariser du FPR et I'empêcher d'arriver à la victoire finale. Des
positions tenues par les casques bleus [maison louées par la MINUAR à
Nyamirambo, à Rebero Horizon, à Kicukiro, à Kimihurura, à I'Hôtel Méridien et
au Stade Amahoro] ont servi de positions renforcées du FPR sans qu'il y ait
dénonciation de la part des Nations Unies.
Le
FPR a opéré ce génocide avec la conspiration du silence des médias et de la
Communauté Internationale, y compris les forces de l'ONU: "Informé de
ces disparitions, le Général canadien Roméo Dallaire, commandant de la MINUAR,
a donné de strictes consignes de silence à son contingent. Pas un mot sur les
cas d'enlèvements, d'exécutions sommaires qui seraient à mettre sur le compte
des nouveaux maîtres du Rwanda." (Kigali, envoyé spécial Jean-Philippe
CEPPI, Libération, Lundi 25 juillet 1994). Ces faits mettent en évidence la
responsabilité de la MINUAR dans les massacres qui endeuillent le Rwanda.
ORGANISATIONS DE DÉFENSE
DES DROITS DE L'HOMME
On
ne peut non plus ignorer le rôle combien capital joué par les associations
rwandaises des droits de la personne pro-FPR qui considèrent que seules les
atteintes aux droits des Tutsis rwandais doivent être relevées et dénoncées
alors que les violations des droits des Hutus sont ignorées et souvent
encouragées. La philosophie de ces associations se traduit par le silence de complicité
qu'elles manifestent lorsque le FPR massacre systématiquement les Hutus. Aucun
mot lorsque plus de 40.000 paysans hutus furent massacrés dans les régions de
Byumba et Ruhengeri en février 1993 ni sur les massacres en cours des Hutus par
le FPR.
Aucune
organisation internationale de défense des droits de I'homme n'a osé pointé du
doigt le FPR, qui, par ses agissements est pourtant champion de violation des
droits de I'homme au Rwanda. Certaines organisations de défense des droits de
I'homme ont choisi délibérément de basculer de leur idéal noble, en se refusant
sciemment d'opter pour un jugement neutre. lls ont
mené un travail à sens unique, ce qui n'exclut pas leur tendance partisane. Des
enquêteurs sont tombés dans le piège en se fiant corps et âmes aux écrits de
certains journaux, en menant des enquêtes avec une volonté délibérée, et en
acceptant d'être orientés chez des personnes psychologiquement travaillées et
imbues de la malhonnêteté partisane.
Dans
cette foulée de mensonges mass-médiatisés, le Médecin directeur de I'Hôpital
Universitaire du Rwanda à Butare, le Professeur Dr Nshimyumukiza Jotham, a dû,
le 26 avril 1994, démentir les déclarations de Médecins Sans Frontières de
Belgique selon lesquelles 170 blessés auraient été arrachés et liquidés par la
Garde Présidentielle à I'Hôpital Universitaire de Butare où prestaient les
Médecins Sans Frontières. Il y est dit, entre autres, que "Marie
Speelman, auteur du témoignage radiodiffusée, est une inconnue dans I'équipe
soignante et administrative des "Médecins Sans Frontières
International" qui prestait ces derniers temps à Butare". Les
auteurs de ces mensonges n'avaient d'autres buts que de servir leurs propres
intérêts sur les cadavres des rwandais en attisant, par la diabolisation des
uns et l'angélisation indue des autres, les haines interethniques.
Par
ailleurs, certains organismes humanitaires n'ont pas hésité à utiliser les
aides alimentaires à des fins politiques en voulant distribuer moins d'aides
alimentaires dans les camps au Zaïire et en les distribuant plus à I'intérieur
du Rwanda déserté pour que les réfugiés rwandais, ainsi affamés et attirés par
des vivres, se livrent à la dictature du FPR. Une telle pratique qui réduit des
hommes au rang de bêtes sauvages qu'on appâte au moyen de la nourriture est
contraire á toute dignité et au respect de la personne humaine. Les quelques
réfugiés qui décident de rentrer chez eux n'obtiennent aucune assistance
adéquate des organisations humanitaires sur place et cela a pour conséquence
que ceux qui ne sont pas massacrés par les militaires du FPR meurent
d'épuisement et de maladie sur la route. C'est ce que certains responsables des
organismes humanitaires ont appelé "la sélection naturelle"; il est
inconcevable que les gens, qui proviennent des pays respectant la personne
humaine, puissent être si cruels!
Le
rôle joué par Alison de Forges (Africa Watch], Jean Pierre Chrétien [CNRSI.
Eric Gillet [FIDH], Serge Bissere, Jacquéline Bissere et Jean Carbonare, dans
la tragédie rwandaise notamment en ce qui concerne la propagande, la collecte
de fonds pour financer le FPR, l'incitation a la haine interethnique, la fausse
traduction, I'organisation des rendez-vous des membres du FPR auprès des
gouvernements occidentaux et institutions internacionales doit être tiré au
clair.
ÉTATS-UNIS, BELGIQUE, ET
GRANDE-BRETAGNE DANS LE DRAME
Le
Rwanda est un pays qui ne pouvait pas faire la guerre sans appui de la
communauté internationale. La diaspora tutsie ne pouvait pas financer une
guerre de 4 ans. Plusieurs pays se sont impliqués sous diverses façon dans le drame rwandais. Le FPR, aidé par certains pays
anglophones, a claironné tout haut que la France avait armé le gouvernement
rwandais mais ces pays anglophones ont fait plus que la France.
Les
États-Unis sont impliqués pour avoir formé des officiers supérieurs du FPR,
présentés comme des soldats ougandais. En 1990, le président de I'Uganda
Democratic Coalition, Remigius Kintu, avait eu un entretien avec le responsable
du Pentagone chargé de la formation des soldats ougandais aux États-Unis, Tom
D. Marley. Il l'avait informé que sept des dix soi-disant soldats ougandais
alors formés aux USA étaient des guérilleros du FPR. Parmi les officiers qui
ont bénéficié d'une formation américaine figure Paul Kagame, actuel ministre de
la défense et vice-président du Rwanda. Des cadres du FPR ont été formés dans
le Kansas, en Louisiane, dans le Nouveau Mexique, en Californie et dans
l'Oregon. Le Pentagone a toujours opposé une fin de non-recevoir aux demandes
de révélation des noms des ougandais entrainés aux États-Unis dans le cadre du
programme IMET. En peu de temps, l'allocation pour la formation de ces
guérilleros est passée de 150 000 US$ à 400 000 US$. Les États-Unis ont fourni
aussi de l'armement aux guérilleros du FPR. Par exemple, le 18 février 1993, Mr
Innocent Bisangwa-Mbuguje s'est rendu aux États-Unis pour acheter des armes
(400 TOW anti-tank missiles et 34 launchers).
Les
États-Unis ont agi de façon inéquitable en permettant aux agents du FPR de se
rendre en Amérique et de leur donner une audience, et en refusant aux
représentants du gouvernement rwandais, en proie à de graves difficultés, la
même possibilité de présenter leur version de l'histoire. De plus, la
SousCommission de la Chambre des Représentants sur l'Afrique a tenu une
audience sur le Rwanda en mai 1994 et n'a procédé qu'à l'audition de partisans
du FPR. M George Moose, secrétaire d'État adjoint pour l'Afrique, a fait une
déposition et n'a guère mentionné les rebelles du FPR. L'Ouganda et le nom de
Museveni n'ont été prononcés à aucun moment lors de sa déclaration. M. Moose
s'est déclaré mécontent de l'acquisition d'armes par le gouvernement du Rwanda;
pourtant, il n'a fut aucune mention de qui a entrainé, soutenait et armait les
rebelles Tutsis. Le Département d'État n'a jamais condamné I'invasion du Rwanda
par I'Ouganda, en dépit du fait que cela constituait une violation caractérisée
de la Charte des Nations-Unies et de la Charte de I'OUA.
Outre
l'aide étrangère directe, les États-Unis ont soutenu I'octroi à Museveni de
prêts très importants de la Banque Mondiale, soi-disant pour des projets de
développement. Ces fonds ont été pour la plupart pour financer la guerre du
Rwanda el les autres aventures de Museveni dans la région. Selon l'UDC, le
détournement de l'argent de la Banque Mondiale est l'oeuvre de M. Tumusime
Mutebare du Ministre des Finances, aidé par M. Ian Knapp, un responsable de la
Banque Mondiale.
De
plus les événements qui se sont déroulés à Kigali le 6 avril 1994, le jour où
le président rwandais a été assassiné, montrent clairement que les États Unis
connaissaient le plan d'assassinat de Habyarimana. L'attaché militaire
américain auprès du Rwanda et du Burundi et résidant au Cameroun, le coronel
Vuckovic, est arrivé à Kigali au début d'après-midi, sans que son arrivée ne
soit annoncée aux Ministères des Affaires Étrangères et de la Défense, comme le
voulait le protocole. L'avion du président rwandais a explosé à environ 20
heures 35 le même jour. L'Ambassade des États-Unis à Kigali a été la première
mission étrangère à évacuer son personnel le 8 avril, sous la direction du
colonel Vuckovic. Que savait-il que les autres ne savaient pas? Les États-Unis
furent égalment le seul pays à rompre les relations avec le gouvernement
rwandais en exigeant la fermeture de l'ambassade du Rwanda à Washington.
La
rapidité avec laquelle les États-Unis et la Grande-Bretagne se sont précipités
à envoyer des militaires à Kigali montre à quel point ces pays ont alimenté la
crise rwandaise. Lorsque les troupes de l'armée régulière ougandaise, la
National Resistance Army (NRA) du Président ougandais Yoweri Museveni dénommée,
par diversion, Front patriotique rwandais (FPR), ont envahi le Rwanda le 1er
octobre 1990, les armées américaine britannique ne sont pas intervenues, comme
il l'avait fait pour Koweït, pour secourir le Rwanda victime de cette agression
ougandaise. Pourtant le Chef de I'État rwandais était en visite officielle aux
États-Unis, le 1er octobre 1990, lorsque les Tutsis de l'aile de l'armée
ougandaise dite FPR ont sauvagement opéré le génocide de plus d'un million de
Hutus, déportés des milliers d'autres Hutus dans des camps d'extermination en
Ouganda et causé jusqu'à un million de déplacés de guerre en 1993, les
États-Unis et la Grande-Bretagne n'ont pas bougé d'un pouce.
Enfin,
les États-Unis ont étouffé les efforts des Nations-Unies pour ramener la paix
au Rwanda, manipulent les informations données par les médias, fournissent des
renseignements aux FPR (les satellites américaines fournissent des images des
mouvements des troupes gouvernementales aux rebelles du FPR). Il importe de
signaler que les États-Unis abritent des Tutsis qui ont orchestré l'assassinat
des leaders Hutus depuis 1959. C'est le cas du roi Kigeri et de Kimenyi
Alexandre, fondateur et idéologue du FPR.
Quant
au rôle de la Belgique dans la boucherie rwandaise, la visite du ministre belge
de la défense met en évidence son implication dans la crise rwandaise (voir sa
déclaration au président Habyarimana). Plusieurs informations démontrent que la
Belgique à refusé de livrer les armes commandées par
le gouvernement rwandais en 1990 mais elle a effectué d'énormes livraisons
d'armes aux rebelles Tutsis. Autre fait montrant le rôle important de la
Belgique dans la tragédie rwandaise est que la première publication accusant le
régime de Habyarimana de corruption et d'ethniste est apparue dans un quotidien
belge en 1989.
Des
informations détaillées sur I'implication des États-Unis, de la Grande-Bretagne
et de la Belgique dans la crise rwandaise peuvent être trouvées dans les
documents: [1] Behind the crisis in Rwanda, Lettre d'lnformation de I'UDC,
avril 1994; [2] Le Plan de la Dynastie Tutsi, Lettre d'lnformation de I'UDC,
juin 1994 et [3] The British hand behind the horror in Rwanda. Executive
Intelligence Review, August 19, 1994.
LE TRIBUNAL
INTERNATIONAL
Des
informations fiables montrent que le tribunal internacional pour juger les
responsables des crimes commis au Rwanda avait été prévu par les Tutsis bien
avant l'assassinat de Habyarimana. Par exemple, en date du 6 mai 1994, la Ligue
Rwandaise des Droits de I'Homme qui opéré de Montréal mais dont l'adresse
postale est à Kigali émettait un communiqué de presse intitulé: Le Projet de la
ligue concernant te tribunal international: la seule réponse possible au
génocide ayant fait cinq cent mille morts au Rwanda. Une rapidité
exceptionnelle! Le chiffre de cinq cent mille morts est déjà connu. Rappelons que
ce chiffre va rester inchangé pendant plus de deux mois.
De
plus, le Centre International des droits de la personne et du développement
démocratique tiendra une réunion d'experts à son siège à Montréal, les 3 et 4
octobre 1994 qui a comme objectifs suivants: [1] permettre à un groupe
d'experts d'étudier les voies et moyens de mise en oeuvre d'un tribunal
international à Kigali; [2] rechercher un soutien politique, technique et
financier au projet d'un tribunal international à Kigali, ainsi qu'à un centre
international d'investigation sur le génocide au Rwanda, nouvellement créé à
Montréal; [3] formuler des recommandations aux gouvernements rwandais et
canadien, à l'ONU et à l'OUA, autres gouvernements étrangers directement
intéressés, ainsi qu'aux ONG. Ces objectifs soulèvent plusieurs questions. Tout
le monde sait que la commission créée par I'ONU pour enquêter sur le drame
rwandaise n'a pas encore remis son rapport alors que le CIDPDD parle d'un
soutíen politique, technique et financier au projet d'un tribunal international
à Kigali, ainsi qu'à un centre international d'investigation sur le génocide au
Rwanda, nouvellement créé à Montréal.
Parmi
les experts invites, on trouve Fidile Makonibé qui se declare Président de la
Ligue Rwandaise des droits de I'homme et bâtonnier du Barreau du Rwanda alors
qu'il vit depuis longtemps à Montréal, Gaspard Gatete et Emile Mworoha sous un
cachet d'historiens rwandais (or ces deux personnes sont des Tutsis du Burundi,
Emile Mworoha a été même secrétaire général du parti Uprona), Jean Pierre
Chrétien (du CNRS en France, Alison de Forges de Human Watch Africa, Monique
Mujawamariya d'ADL (Rwanda), Béatrice Niyondagara, Barreau du Rwanda et ex-juge
du tribunal de la première instance, chambre criminelle du Burundi (ambiguïté:
Barreau du Rwanda et chambre criminelle du Burundi), etc.
L'analyse
des objectifs et de l'identité des participants à cette réunion démontre encore
une fois la programmation des massacres par les Tutsis. Le tribunal, s'il y en
a, est du ressort de I'ONU. Le tribunal est déjá institué avant même de trouver
les responsables crimes. Les commissaires auraient-ils rendu leur jugement
avant d'aller aux faits?
Il
y a lieu de rappeler que les droits de l'homme reposent sur le principe
d'humanité. Au-delà de la pitié, le principe d'humanité se base sur une
obligation objective fondée sur la constatation et la conscience de l'unité du
genre humain, unité affirmée au dessus de l'appartenance des hommes à des
nations, des races, des ethnies ou des idéologies ennemies. En prenant fait et
cause pour I'une ou l'autre partie au conflit, ces commissions d'enquête et
symposium sur la violation des droits de I'homme au Rwanda ont délibérément
enfreint cette règle fondamentale en occultant les méfaits de l'agresseur du Rwanda.
CONCLUSION
En
matière de violation des droits de la personne au Rwanda, la responsabilité
revient au FPR, qui, non seulement a déclenché la guerre, mais aussi a enlevé
des civils rwandais, éventré des femmes enceintes et fusillé des malades dans
leurs lits d'hôpital, brûlé vifs des vieux, des vieilles et des enfants dans
les camps de déplacés, torturé les civils et militaires capturés au front
allant jusqu'à forcer ces derniers à combattre dans ses rangs au mépris de la
Convention de Genéve sur le traitement des prisonniers de guerre, enrôlé les
mineurs dans ses rangs au mépris de la Déclaration de New York sur la
Protection des enfants, violé des jeunes filles, des fillettes, des femmes et
des vieilles...
Dans
le traitement de ces personnes, le FPR a fait usage des méthodes les plus
atroces, les plus cruelles et les plus inhumaines: crevaison des yeux,
gaillardes et ouverture de la poitrine, émasculation, strangulation, ablation
des seins, décartellisation, pendaison, torture du lien, supplice du pal...
Pour
le respect des droits de la personne et le retour d'une paix durable au Rwanda,
1.
une aide humanitaire massive (vivres, médicaments, habits, couvertures, abris,
etc.) doit être disponibilisée d'urgence dans des zones qui abritent des
réfugiés rwandais qui ont fait preuve de courage et de fraternité dans les
camps de réfugiés. Les faits montrent que les Hutus que le FPR n'arrivent pas à
massacrer par les armes, il s'organise pour les faire périr par la faim et la
maladie (ex. massacres de Goma au Zaïre). Et le drame, c'est que, passant outre
I'essence même de leur être qui est de secourir I'homme en tant que créature
appartenant au genre humain, certaines institutions humanitaires se sont
déclarées hostiles à sauver la vie aux Hutus en détresse.
2.
une Commission internationale spéciale neutre et indépendante pour mener une
enquête impartiale, exhaustive et approfondie sur la situation des droits de
l'homme au Rwanda et en Afrique centrale et orientale (Ouganda, Burundi,
Tanzanie, Zaïre) soit instituée.
3.
la responsabilité de la MINUAR 1 dans l'aggravation du drame subi par le Peuple
Rwandais est, soit par action ou par omission, engagée. Le FPR a massacré des
populations dans la zone de la MINUAR 1. Celle-ci n'a pas arrêté les
infiltrations massives et continues du FPR. Certains casques bleus de la MINUAR
1 ont épaulé le FPR dans l'agression des politiciens hutus. L'avion
présidentiel a été abattu dans la zone contrôlée par les casques bleus belges
de la MINUAR 1. Le FPR a fait déguerpir du Rwanda certains casques bleus
francophones. Ces faits prouvent que la MINUAR 1 a été une assistance militaire
du FPR. La MINUAR II doit être une équipe neutre et comprendre les casques
bleus francophone qui puissent communiquer avec la population rwandaise.
4.
la responsabilité de I'Ouganda étant établie, il est impérieux de prendre des
sanctions à I'encontre de cet agresseur du Rwanda. En outre, il est plus
qu'urgent de neutraliser ce pays pour qu'il ne continue pas à semer le deuil au
Rwanda et dans la sous-région. En effet, il n'y a pas lieu de parler de
victoire militaire du FPR car le monde a désarmé le gouvernement rwandais par
un embargo pendant que Museveni a continué sans être inquiété à armer les
tutsis de l'armée ougandaise qui occupent le territoire
rwandais. Ainsi, l'ironie du sort fait que, au lieu de secourir la victime, le
monde I'a désarmée, tout en renforçant l'appui et l'arsenal militaire de
l'agresseur.
5.
tous les membres de I'armée du FPR ainsi que toute son infrastructure politique
doivent, s'il y a tribunal, répondre du crime contre I'humanité qu'est le
génocide des Hutus et des Tutsi.
6.
rejeter tout gouvernement qui tenterait de s'imposer au Peuple Rwandais par les
armes et permettre à ce même Peuple de se doter d'institutions démocratiqties
de son choix. Les autorités autoproclamées mises en place au Rwanda
appartiennent au régime d'une occupation militaire issue d'une guerre
d'agression et de conquête et n'ont, par conséquent, aucune légitimité sur le
Peuple Rwandais.
Pour
la reconstruction de I'État Rwandais en décomposition, les Nations Unies
devraient, dans un délai qui ne dépasse pas deux ans:
1 . Garantir le retour à la paix et à la concorde nationale
par une justice équitable afin de permettre le retour des réfugiés et le plein
jeu de la démocratie avant I'organisation des élections libres et
démocratiques. Plus de la moitié de la population rwandaise est hors du pays et
ceux qui I'ont chassé ne peuvent garantir son retour. Une grande partie de
l'autre moitié est entrain d'être terrorisée et massacrée par le FPR. De ce
fait, le FPR et ses complices ne peuvent prétendre représenter le Peuple
Rwandais, restaurer la paix et gouverner le pays.
2.
Rapatrier des réfugiés et réinstaller des déplacés dans leurs biens.
3.
Administrer le territoire rwandais dans le but d'y organiser des élections
libres et démocratiques pour permettre au Peuple Rwandais de sortir du régime
d'occupation et de la dictature militaire.
Dans
I'état actuel des choses, les Accords d'Arusha ont perdu même tout brin de sens
qu'ils pouvaient avoir. Il importe donc d'organiser urgemment, sous l'égide de
l'ONU et au siége même des Nations Unies, une Conférence sur le Rwanda où
seront représentés tous les partis politiques rwandais pour concilier les
divergences de vues et réaliser I'harmonie nationale, fixer la date des
élections et mettre en place les autorités rwandaises intérimaires.
RÉFÉRENCES
Le
complot. Africa International Nº 272 mai 1994 pp. 6-1 1.
Le
Nouveau régime sévit au Rwanda, Le Devoir, le mercredi 7 septembre 1994.
Le
Rwanda: son effort de développement. Antécédents historiques et conquête de la
révolution rwandaise. Baudouin Paternostre de la Mairieu. Eds A. De Boeck
(Bruxelles) - Editions Rwandaises (Kigali), 1983.
Les
relations interethniques au Rwanda à la Iumière de l'agression d'octobre:
Genèse, soubassements et perspectives. Bangamwabo F.X.,
Maniragaba-Baributsa, Munyantwali E., Nduwayezu J.D., Nyagahene A.,
Rukiramakuba E., Rumiya J.G. et Uwizeyimana L. 1991. Editions Universitaires du
Rwanda, Ruhengeri.
Le
Rwanda et la civilisation interlacustre: Études d'anthropologie historique et
structurale. Luc de Heusch. 1966. Université Libre de Bruxelles.
Burundi:
Tuer trois millions de Hutus pour supprimer les institutions démocratiques afin
de dominer éternellement, Bujumbura, novembre 1993.
Lettre
d'information de la Coalition Ougandaise pour la Démocracie (COD), Vol 3 Nº 1
Janvier 1993, p. 16.
Rwanda:
ce que les médias passent sous silence, Temps Nouveaux, 4e année, Nº 128,
du 27 mai au 02 juin 1994, page 12, Kinshasa.
Quand
le FPR fait le tri à Kigali, Libération, Lundi 25 Juillet 1994.
Peurs
à Kigali: Le nouveau régime rwandais animé par la vengeance, Le devoir, le
vendredi 22 juillet 1994.
L'heure
de la réconciliation n'a pas encore sonné au Rwanda, InfoMatin-6 septembre
1994.
Des
missionnaires, expulses du Rwanda, se plaignent de la mystification du FPR,
De Standaard-vendredi 6/5/94.
Lettre
d'information de I'UDC, juin 1994 Vol 4 Nº 3, 9 pages.
Deux
mille cinq cents Rwandais arrivent chaque jour au Burundi, Le Monde,
mercredi 17 août 1994.
Un
nouvel exode massif est redouté au Rwanda, Le Monde, Dimanche 31
juillet-Lundi 1er août 1994.
Lettre
de Kanyarengwe Alexis du 14 janvier 1994.
Rwanda:
vers un second génocide? L'Événement du Jeudi-2 au 8 juin 1994.
Rwanda:
Le non-dit sur la violation des droits de I'homme, Ligue Indépendante pour
la Défense des Droits de I'Homme (LIDEL, asbl), Kigali, janvier 1993.
Lettre
adressée au Secrétaire Général de l'ONU par le Cercle Rwandais de réflexion en
date du 17 juillet 1993.
L'incroyable
Rwanda aux mille pièges, Valeurs actuelles du 9 juillet 1994, p.27-28.
Mémorandum
des Représentants des Églises catholique et Protestantes à I'intention du
Gouvernement rwandais, du Front Patriotique Rwandais et de la communauté
internationale dans la recherche d'une paix durable au Rwanda. Cyangugu, le
20 juin 1994.
Le
FPR poursuit ses massacres de la population et des religieux, Société des
missionnaires d'Afrique.
Réfugiés
rwandais: Le retour se fait au compte-goutte, Journal de Québec, lundi 8
août 1994.
Les
gens dont on parle, Africa International Nº 273, Juin 1994.
La
France seule dans le piège, Valeurs actuelles du 25 juin 1994.
Lettre
adressée au Secrétaire général de l'ONU par ARDEVI-TABARA et LIDEL en date du
18 novembre 1993.
Note
relative à la reprise des hostilités par le FPR-inkotanyi et leurs
conséquences, Kigali, le 26 février 1993.
Déclaration
sur les hostilités déclenchées dans le nord du pays par les combattants du
Front Patriotique Rwandais depuis le 08/02/1993, LICHREDHOR, Kigali, le
16/02/1993.
Déclaration
sur les exactions commises par Front Patriotique Rwandais dans la préfecture de
Ruhengeri, CLADHO, Kigali, le 16/02/1993.
Lettre
adressée au Secrétaire général de l'ONU par GIFSG en date du 04/03/1993.