Qui est Servilien Manzi Sebasoni ?

 

 ce dernier spécimen de "biru", ces chantres de la fourberie séculaires de la dynastie "nyiginya"? (Suite et fin)

 

Le mwiru SMS (Servilien Manzi SEBASONI) et la Révolution rwandaise.

 

La Révolution rwandaise (1959-1961) est un ensemble de mouvements sociaux et politiques ayant eu pour acteur tout le peuple rwandais et qui visaient l'instauration d'un régime démocratique au Rwanda, conformément au Manifeste dit des Bahutu. Entre autres événements, le 1er novembre 1959, le sous chef (de la chefferie de Ndiza) Dominique Mbonyumutwa , un des grands leaders(élevé au rang de sous-chef par la volonté de la tutelle dans le cadre du plan décennal 1950-1960) de la

masse populaire hutu  fut agressé par une bande d'une douzaine de jeune tutsi de l'UNAR (Union Nationale Rwandaise, parti du Roi) au sortir de la messe à Byimana au centre du pays. Cette agression survenue dans un moment d'extrême tension, fut ressenti comme le signal d'un plan d'attaque contre tous les leaders issu du menu

peuple – « rubandarugufi » par rapport à l'aristocratie totalitaire (d'autres leaders ayant déjà été attaqué dans la région de Butare  plus au sud dans la même période).

Les affrontements (suite à la mobilisation des chefs militaires de Kigeri entre le 5 et le 8 novembre voir dans JC WILLAME au source de l'hécatombe rwandaise pp46-65)qui en découlèrent sont maté le 15 novembre ; et le nouveau mwami intrônisé "manu militari" avec le "coup de force de Mwima" par les ultra orthodoxes de la tradition nyiginya accepta de poursuivre les réformes administratives avec les

élections communales de juin 1960 que perdirent l'UNAR (parti monarchiste) Kigeri V et sa suite boycottèrent alors les institutions qu'il gérait avec l'autorité tutélaire.(paralysie de juillet à octobre, date de mis en place des institutions du gouvernement provisoire).

Autres changements substantiels: proclamation de la République le 28 janvier 1961 et contestation des monarchistes; ce qui décida l'ONU à organiser le 25 septembre 1961 un référendum (Kamarampaka) pour départager définitivement les tenants de la monarchie et ceux de la République. Cette date marque la fin de la monarchie féodale rwandaise.

Un bilan de cette période a été fait dans l'ouvrage La Toussaint rwandaise et sa répression. Bruxelles Académie royale des Sciences d'Outre – Mer, 181 pp. de HUBERT J.P. (1965). Et selon cet ouvrage, au cours de la semaine du 3 au 11 novembre 1959, le Rwanda fut le théâtre des premiers violents affrontements entre « hutu » et monarchistes « tutsi », 1er acte d'un processus révolutionnaire au

terme duquel, de monarchie féodale, le pays devint une République.

Devant l'ampleur des troubles (assassinats et meurtres, arrestations arbitraires, coups, dévastations et pillages, port d'armes), la tutelle belge déclara l'état d'exception le 11 novembre et le jour suivant, instaura le régime militaire qui devait durer jusqu'au 15 janvier 1960. Entre novembre 1959 et le 31 mai 1961 (date d'une

ordonnance législative sur l'amnistie voulue par les Nations Unies), 2010 personnes furent poursuivies dont 1278 hutu (63,9%) 478 tutsi (23,8%) et 65 twa (3,2); l'appartenance ethnique de 182 personnes (9%) est inconnues; ` swahili, 1 congolais, 1 portugais, et 1 belge.

Au cous de cette même période, 49 personnes trouvèrent la mort dans des actions imputables aux tutsi, et 25 dans des actions imputables aux hutu.

Et c'est dans ce contexte que naquit la République rwandaise qui évolua dans la hantise d'un retour des monarchistes au pouvoir parce que presque tous ses dignitaires étaient en exil dans les pays limitrophes d'où ils organisaient des attaques de tentatives de reprise du pouvoir grâce à la milice terroriste qu'ils ont appelé

Ingangurarugo ziYemeje kuba ingeNZI - en abréviation INYENZI (et les interventions publiques de certains princes nyiginya l'ont déjà confirmé, contrairement à l'affirmation simpliste que le terme n'a été utilisé pour la première fois par les génocidaires qui comparaient des tutsi à ces bestioles qu'il fallait écraser: en tant

que nom commun (inyenzi) en kinyarwanda désignant en français celui de cancrelats). Ingangurarugo (c.à.d. Assaillants- d'avant-garde) faisant allusion  au nom de la première milice militaire du mwami Kigeri V RWABUGIRI (formée de 7 Compagnies dont 4 compagnies exclusivement composées de tutsi- Ingangurarugo, Inshozamihigo=  Provocateurs- des-hauts- faits, Ibisumizi= Lutteurs-en –corps-à-corps

et Iityaye =Javeline acérée; 2 composés de hutu – Intarindwa= les Irrésistibles et Abarashi= les Virtuoses de l'arc; et un composé de twa – Urwiririza= Lutteurs-infatigabl es. Inkotanyi (Lutteur-infatigabl e constituait à l'époque de Rwabugiri une devise guerrière, mais ce nom remonte à Kigeri Ndabarasa ). Et c'est pour cela que

durant les formations idéologiques que dispensaient le FPR en zones occupées avant sa prise du pouvoir à Kigali les formateurs disaient qu'eux n'étaient pas les Inyenzi de Rukeba(unariste qui coordonné la résistance armée et les activités terroristes contre la jeune République Rwandaise de 1961 à 1967), mais Inyenzi-Inkotanyi. (Voir pour plus de détails au sujet des armes du Rwanda nyiginya dans

Kagame A, Introduction aux grands genres lyriques de l'Ancien Rwanda.

1969. pp 56-60).

 

Les attaques des INYENZI furent régulières durant les années 1960, avant que ce conflit ne redevienne latent.

La contre -révolution prit une forme non violente en préparation de la grande bataille, de la  reconquista qui a commencée le 01 octobre 1990  (date de début de la 2ème phase de la contre-révolution nyiginya – sous le sobriquet de Inkotanyi- après la période de sournoiserie particulièrement efficace sous le régime de feu Habyalimana et grâce à laquelle ils ont pu accéder à toutes les informations stratégiques de la République ) et tout ce qui a suivi, diversement interprété selon le camp pour lequel on veut parler avec plus ou moins d'objectivité ou avec assez peu  de connaissance qui permet de rester dans l'étau de la manipulation nyigina (par ignorance ou par paresse intellectuelle) avec cette précision que les anciens dignitaires de la dynastie dans leurs efforts de préparation de cette reconquista, ont infiltré plusieurs institutions (profitant de leur long séjour à l'extérieur du Rwanda) étatiques et/ou

internationales pour que ces dernières n'agissent que pour leurs plans criminels dissimulés par le mensonge, et la délation,  les deux chevaux de bataille de la fourberie légendaire nyiginya.

 

Et ce qui est en fait grave est que certaines des thèses de SEBASONI figurent sur le site officiel du Gouvernement actuellement en place à Kigali.  Et que contiendrait donc un «De viris illistribus rwandaensis» (par rapport à ceux qui auraient mal gouverné) auquel fait allusion notre Virtuose de la Hargne ? Chercherait- t-il à nous faire arriver dans la quantième dynastie puisqu'on en a déjà eu 3 changements de dynastie au moins ?

 

«Un peuple qui ne reconnaît pas son histoire est susceptible de répéter les mêmes erreurs que par le passé » aiment dire les politiciens avertis. Le Rwanda doit-il continuer à être une société de précarité (où l'on ne fait que comme son père), ou plutôt chercher à devenir une société de sécurité (où l'on cherche à faire mieux que son père?

« Une vraie victoire n’est pas vengeance » ! Intsinzi si ugusiribanga no gusisibiranya nk’ibyinkotanyi ; intsinzi nyayo isindagiza izanazahuka dya byose na bose !

 

Un Rwanda viable et durable n'est possible  que dans un environnement de vérité et de justice équitable et non un système obscurantiste et raciste pour légitimer un pouvoir criminel, terroriste et dictatorial.

 


Emmanuel Nduwayezu