En
cas de défaite de Macron, Collomb envisage
l'indépendance de Lyon
Par Gregor
Clauss
En imaginant une
possible défaite d'Emmanuel Macron à
l'élection présidentielle, le maire de Lyon a
envisagé une hypothèse que
personne ne voyait venir.
©
Tim Douet
Gérard Collomb
Gérard
Collomb
en a surpris plus d’un hier soir lors de
l’inauguration du festival Quais du
polar, en évoquant un scénario que même
les plus grands auteurs de
science-fiction ne prévoyaient pas. Le VRP officiel
d’Emmanuel Macron a en
effet annoncé que si son favori ne remportait pas
l’élection présidentielle, il
enclencherait un processus d’indépendance de la
Métropole. Lorsqu’on lui fit
remarquer que cette dernière était
déjà détachée du
Rhône, le sénateur-maire a
répondu dans un sourire: “je ne parle
pas du département”.
En bisbille
avec le PS depuis son soutien à l’ancien banquier,
Gérard Collomb a revendiqué “les
valeurs lyonnaises” qu’il ne retrouve pas
ailleurs en France ni chez aucun
autre candidat à l’élection
présidentielle. Voilà peut-être la
raison qui l’a
poussé à refuser tout poste au gouvernement
depuis ses débuts en politique.
Un
référendum dès 2018?
Prenant
l’exemple de l’Écosse, qui
désire un nouveau référendum,
l’élu lyonnais a
annoncé qu’il mettrait tout son poids pour
permettre aux Lyonnais de jouir pleinement
de leur identité, tout en retrouvant une force
économique indéniable. Une
conférence de presse serait d’ailleurs
prévue au soir du 2e tour de l’élection
présidentielle en cas de défaite
d’Emmanuel Macron, pour annoncer un possible
référendum dès le 1er avril
2018.
Un
“Lyonxit”
que personne n’avait vu venir, mais qui paraît peu
probable dans des délais
aussi courts. Dans son entourage, on estime que le maire de Lyon
monterait
cette stratégie pour axer une politique de
décentralisation du pays, en mettant
la pression sur Paris.