Jésus est-il
Dieu ?
Avez-vous
déjà rencontré un homme qui s’attire tous les regards, où qu’il aille ?
Certaines caractéristiques mystérieuses, indéfinissables le distinguent des
autres. Eh bien, c’était ainsi il y a deux mille ans avec Jésus Christ. Mais ce
n’était pas simplement la personnalité de Jésus qui captivait son audience. Les
témoins de ses paroles et de sa vie nous déclarent que Jésus de Nazareth était
différent des autres hommes.
Le seul
titre de compétence dont Jésus pouvait se réclamer, c’était sa propre personne.
Il n’a pas écrit de livre, ni commandé d’armée, ni exercé de mandat politique,
ni possédé de terres. Il s’est principalement déplacé sur un rayon de 160
kilomètres de son village, attirant des foules émerveillées par ses paroles provoquantes
et ses actes stupéfiants.
Pourtant, la
grandeur de Jésus était évidente pour tous ceux qui l’ont vu et entendu. Et
tandis que la plupart des grands hommes s’effacent éventuellement pour ne plus
paraître que dans les livres d’histoires, Jésus est toujours le thème
fondamental de milliers de livres et de controverses publiques sans pareilles.
Et la plupart de ces controverses focalisent sur les revendications radicales
que Jésus a faites concernant sa propre personne—des revendications qui ont
épaté tant ses fidèles que ses adversaires.
Ce furent
essentiellement les revendications très particulières de Jésus qui l’ont amené
à être considéré comme une menace tant par les autorités romaines que par la
hiérarchie juive. Bien que non-initié, sans titre ni soutien politique, Jésus,
en l’espace de trois ans, changea le monde pour les 20 siècles suivants.
D’autres chefs moraux et religieux ont créé un impact—mais en rien comparable à
celui du fils d’un charpentier inconnu de Nazareth.
Qu’est-ce
qui était différent avec Jésus Christ ? Fut-il simplement un grand homme,
ou fut-il bien davantage ?
Ces
questions se résument finalement en une seule : qui était vraiment
Jésus ? Certains croient qu’il représentait simplement un grand
enseignement de principes moraux ; d’autres pensent qu’il était uniquement
le chef de la plus grande religion du monde. Mais beaucoup ont des convictions
le concernant qui vont bien au-delà de celles-là. Les Chrétiens croient que
Dieu est effectivement venu nous rendre visite sous forme humaine. Et ils en
croient l’évidence.
Après avoir
étudié avec soin la vie et les paroles de Jésus, C.S. Lewis, un ancien
sceptique et professeur de Cambridge, est parvenu à une conclusion étonnante le
concernant, qui bouleversa le reste de sa vie. Alors, qui est donc le véritable
Jésus ? Beaucoup répondront que Jésus était un grand enseignant de
principes moraux. Nous allons étudier de plus près la personne la plus
controversée du monde et, pour commencer, nous allons nous poser cette
question : Jésus pourrait-il seulement avoir été un grand enseignant de
principes moraux ?
Un grand enseignant de principes moraux ?
Même les
adhérents d’autres religions reconnaissent que Jésus fut un grand enseignant de
principes moraux. Le dirigeant indien, Mahatma Gandhi, parlait avec admiration
de la vie sainte et des paroles profondes de Jésus.[1]
De même,
l’érudit juif, Joseph Klausner, a écrit : Il est universellement
reconnu…que Christ enseigna les lois éthiques les plus pures et les plus
sublimes…qui font pâlir les préceptes moraux et les maximes des hommes les plus
sages de l’antiquité. [2]
Le Sermon
sur la Montagne de Jésus a été appelé l’enseignement le plus superlatif jamais
prononcé par un homme sur les principes d’éthique humaine. En fait, la plupart
de ce que nous connaissons aujourd’hui comme l’égalité des droits découle
vraiment de l’enseignement de Jésus. L’historien,
Will Durant, un
non-Chrétien, a dit de Jésus qu’ il vivait et
combattait sans répit pour
‘l’égalité des droits’ ; dans les
temps modernes, il aurait été exilé en
Sibérie. ‘Que celui qui est le plus grand parmi vous soit
aussi votre
serviteur’—c’est l’envers de toute sagesse
politique, de tout bon sens. [3]
Beaucoup,
comme Gandhi, ont tenté de séparer l’enseignement de Jésus sur les principes
d’éthique de ses revendications concernant sa propre personne, étant convaincus
qu’il était simplement un grand homme enseignant des principes moraux
ambitieux. Ce fut l’approche d’un des pères fondateurs des Etats-Unis, le
Président Thomas Jefferson, qui copiait-collait des extraits du Nouveau Testament,
évitant les passages qui, selon lui, faisaient allusion à la déité de Jésus, et
choisissant d’autres passages sur l’enseignement éthique et moral de Jésus.[4] Jefferson
transportait avec lui son Nouveau Testament tronqué et recomposé, regardant
Jésus comme le plus grand enseignant de principes moraux ayant peut-être jamais
existé.
En fait, les
paroles mémorables de Jefferson dans la Déclaration d’Indépendance puisaient
leur source dans l’enseignement de Jésus, que chaque personne est d’une
importance égale et immense aux yeux de Dieu, indépendamment de son sexe, de sa
race ou de son état social. Le célèbre document déclare : Nous
tenons ces vérités comme allant d’elles-mêmes : tous les hommes sont créés
égaux ; ils sont dotés par le Créateur de certains droits
inaliénables…
Mais
Jefferson a ignoré une chose : si Jésus se réclamait faussement
d’être Dieu, il ne pouvait pas être un bon enseignant de principes moraux.
Alors, est-ce que Jésus s’est vraiment réclamé d’être divin ? Avant
d’examiner ce que Jésus a prétendu, nous devons considérer la possibilité qu’il
était seulement un grand chef religieux.
Un grand chef religieux?
Etonnamment,
Jésus ne s’est jamais réclamé
d’être un chef religieux. Il ne s’est jamais
mêlé
des politiques religieuses et n’a jamais préconisé
un ambitieux programme. Il a
apporté son ministère presque complètement en
dehors de la structure religieuse
organisée.
Quand
quelqu’un compare Jésus aux autres grands chefs religieux, une distinction
remarquable devient évidente. Ravi Zacharias, qui a grandi dans la culture
hindoue et a étudié les religions du monde, a remarqué une différence
fondamentale entre Jésus Christ et les fondateurs des autres grandes religions.
De toutes
celles-là, il ressort une instruction, un mode de vie. Ce n’est pas vers
Zoroastre que vous vous tournez ; c’est Zoroastre que vous écoutez. Ce
n’est pas Bouddha qui vous délivre ; ce sont ses vérités nobles qui vous
instruisent. Ce n’est pas Mohammed qui vous transforme ; c’est la beauté
du Coran qui vous séduit. Par contre, Jésus n’a pas fait qu’enseigner et
exposer Son message. Il était identique à Son message. [5]
La vérité de
la remarque de Zacharias est soulignée par le nombre de fois dans les évangiles
que le message d’enseignement de Jésus était simplement : Venez à moi
ou Suivez-moi ou Obéissez-moi . D’autre part, Jésus a clairement
exprimé que sa première mission était de pardonner les péchés, ce que seul Dieu
pouvait accomplir.
Dans Les
Grandes Religions du Monde, Huston Smith fait remarquer : Seules deux
personnalités ont tant étonné leurs contemporains que la question se posant à
leur sujet n’était pas ‘Qui est-il ?’, mais ‘Qu’est-il ?’ Il s’agit
de Jésus et de Bouddha. Les réponses fournies par ces deux hommes sont
radicalement opposées. Bouddha déclara sans équivoque qu’il était tout
simplement un homme et non pas un dieu—comme s’il entrevoyait déjà les futures
tentatives de lui vouer un culte. Jésus, par contre, s’est réclamé… d’être
divin. [6]
Et cela nous
amène à la question de ce que Jésus a vraiment prétendu sur lui-même ;
notamment, est-ce que Jésus a prétendu être divin ?
Jésus a-t-il prétendu être Dieu ?
Alors
qu’est-ce qui convainc tant d’intellectuels que Jésus a prétendu être
Dieu ? L’écrivain John Piper explique que Jésus a revendiqué une puissance
qui n’appartient qu’à Dieu.
…Les amis et
les ennemis de Jésus trébuchaient continuellement sur ce qu’il disait et
faisait. Il marchait tranquillement le long de la route, apparemment semblable
à n’importe quel autre homme, puis il se retournait et disait quelque chose du
genre : ‘Avant Abraham, je suis.’ Ou : ‘Si tu m’as vu, tu as vu le
Père.’ Ou encore, très calmement, après avoir été accusé de blasphème, il
disait : ‘Le Fils de l’Homme possède l’autorité sur terre de pardonner les
péchés.’ S’adressant aux morts, il disait simplement : ‘Viens’ ou :
‘Lève-toi’. Et ils obéissaient. Aux tempêtes de la mer, il disait :
‘Calme-toi.’ Et à une miche de pain, il disait : ‘Multiplie-toi par
milliers.’ Et cela se réalisait instantanément. [7]
Mais
qu’est-ce que Jésus voulait vraiment dire par de telles déclarations ?
Est-il possible que Jésus fût simplement un prophète comme Moïse, Elie ou
Daniel ? Une lecture, même superficielle, des évangiles révèle que Jésus
prétendait être plus qu’un prophète. Aucun autre prophète n’avait émis de
telles revendications à son propre sujet ; en fait, aucun prophète ne
s’était jamais placé à égalité avec Dieu.
Certains
mettent en avant que Jésus n’a jamais dit explicitement : Je suis Dieu.
C’est vrai qu’il n’a jamais prononcé ces paroles exactes : Je suis
Dieu. Cependant, Jésus n’a jamais dit non plus : Je suis un homme
ou Je suis un prophète. Cependant, Jésus était sans aucun doute
humain, et ses fidèles le voyaient comme un prophète tel Moïse ou Elie. Nous ne
pouvons donc pas éliminer la divinité de Jésus parce qu’il n’a pas exactement
dit ces mots, pas plus que nous ne pouvons dire qu’il n’était pas prophète.
En fait, les
déclarations de Jésus concernant sa propre personne contredisent la notion
qu’il était simplement un grand homme ou un prophète. À plus d’une occasion,
Jésus fait allusion à lui-même comme le Fils de Dieu. En réponse à la question
posée au chanteur soliste d’U2, Bono, à savoir s’il pensait que l’idée était
tirée par les cheveux que Jésus puisse être le Fils de Dieu, celui-là
répondit :
Non,
dans
mon opinion, ce n’est pas tiré par les cheveux. Vous
voyez, la réponse profane
à l’histoire de Christ est toujours à peu
près la suivante : c’était un
grand prophète, à l’évidence quelqu’un
de très intéressant qui avait beaucoup à
dire en accord avec les autres grands prophètes, que ce
fût Elie, Mohammed,
Bouddha ou Confucius. Mais en fait, Christ ne vous permet pas cela. Il
ne vous
laisse pas simplement penser cela. Christ dit : ‘non. Je ne
dis pas que
suis un enseignant, ne m’appelez pas maître. Je ne dis pas
que je suis un
prophète….Je dis que je suis l’incarnation de
Dieu.’ Et les gens
répondent : ‘non, non, s’il-te-plaît sois
juste un prophète. Un prophète,
nous pouvons l’accepter.’ [8]
Avant
d’étudier les revendications de Jésus, il est important de comprendre qu’il les
a avancées dans le contexte de la foi juive en un seul Dieu (monothéisme).
Aucun Juif fidèle à sa foi ne croirait autrement qu’en un seul Dieu. Et Jésus
croyait en un seul Dieu, priant son Père comme : le seul vrai Dieu. [9]
Mais dans la
même prière, Jésus parle d’avoir toujours existé auprès de son Père. Et quand
Philippe demande à Jésus de lui montrer le Père, Jésus lui répond :
Philippe, je suis avec vous depuis si longtemps, et tu ne me connais pas ?
Celui qui m’a vu a vu le Père. [10] Alors,
voici la question qui se pose : Jésus prétendait-il être le Dieu hébreu
qui a créé l’univers?
Jésus a-t-il prétendu être le Dieu
d’Abraham et de Moïse ?
Jésus faisait
sans cesse référence à lui-même de manières qui rendaient son audience
perplexe. Ainsi que Piper le fait remarquer, Jésus fit cette déclaration
audacieuse : Oui, je vous le dis, avant qu’Abraham existe, ‘Je
suis’. [11] Il dit à
Marthe et aux autres près d’elle : Celui qui relève de la mort,
c’est moi. La vie, c’est moi. Celui qui croit en moi aura la vie, même s’il
meurt. [12] De la même
manière, Jésus déclarait : La lumière du monde, c’est moi. [13] Personne
ne va au Père sans passer par moi [14] ou,
Le chemin, la vérité, la vie, c’est moi. [15] Ces
revendications et plusieurs autres sont précédées des mots sacrés réservés à
Dieu : Jesuis (ego eimi).[16] Que voulait
dire Jésus par ces affirmations, et quelle est la signification du terme Jesuis
?
Encore une
fois, nous devons examiner le contexte. Dans l’écriture hébraïque, quand Moïse,
devant le buisson ardent, demande à Dieu quel est Son nom, Dieu lui
répond : Je suis. Dans cet instant, Il révèle à Moïse qu’Il est le seul et
unique Dieu qui est et a toujours existé, en dehors de la dimension du temps.
Incroyablement, Jésus utilise ces mêmes paroles saintes pour décrire sa propre
personne. La question qui se pose est alors : pourquoi ?
Depuis
l’époque de Moïse, aucun Juif pratiquant n’aurait parlé de lui-même ou de
quiconque d’autre sous le nom de Jesuis. Par conséquent, la prétention de
Jésus au nom Jesuis rendit les chefs juifs furieux. Une fois, par
exemple, quelques chefs expliquaient à Jésus pourquoi ils tentaient de le tuer:
Parce que toi, un simple homme, prétend être l’égal de Dieu. [17]
L’appropriation
du nom de Dieu par Jésus rendit les chefs religieux furieux. Le fait est que
ces érudits de l’Ancien Testament savaient exactement ce qu’il disait ; il
se réclamait d’être Dieu, le Créateur de l’univers. Seule cette prétention lui
aurait valu l’accusation de blasphème. L’interprétation du texte comme quoi
Jésus se réclamait d’être Dieu est donc claire, confirmée non seulement par ses
paroles, mais aussi par la réaction des chefs religieux à ses paroles.
C. S. Lewis
avait d’abord considéré Jésus comme un mythe. Mais ce génie littéraire, expert
en mythologie, conclut que Jésus devait nécessairement avoir été une personne
réelle. En outre, à mesure que Lewis examina les preuves concernant Jésus, il
acquit la conviction que, non seulement Jésus était bien réel, mais qu’il était
incomparable à tout homme ayant jamais vécu. Lewis écrivit:
Alors vient
le vrai choc, écrit Lewis : Parmi ces Juifs, apparaît soudain un
homme qui se met à parler comme s’il était Dieu. Il prétend pardonner les
péchés. Il dit qu’Il a toujours existé. Il dit qu’Il va venir juger le monde à
la fin des temps. [18]
Pour Lewis,
les revendications de Jésus étaient simplement trop radicales et trop profondes
pour être la fabrication d’un enseignant ou d’un chef religieux ordinaire.
(Pour obtenir plus de détails sur la prétention de Jésus à la déité, voir:
Jésus a-t-il prétendu qu’il était Dieu ? http://y-jesus.org/french/more/jcg-jesus-pretendu-etre-dieu/).
Quel genre de Dieu?
Certains
ont
avancé l’argument que Jésus ne se réclamait
que de faire partie de Dieu. Mais
l’idée que nous faisons tous partie de Dieu, et que la
semence de la divinité
est en nous, n’est simplement pas une interprétation
possible des paroles et
des actes de Jésus. De telles idées sont
révisionnistes, étrangères à son
enseignement,
étrangères à ses croyances
déclarées, et étrangères à la
compréhension de son
enseignement par ses disciples.
Jésus
enseigna qu’il était Dieu d’une manière compréhensible aux Juifs et conforme à
la façon dont les écrits hébraïques décrivent Dieu, non pas de la manière dont
le mouvement du Nouvel Age entend Dieu. Ni Jésus, ni son audience n’avaient
grandi avec La Guerre des Étoiles, et donc, lorsqu’ils parlaient de Dieu, ils
ne parlaient pas de forces cosmiques. Il est historiquement inexact de redéfinir
le concept de Dieu exprimé par Jésus.
Lewis
explique :
Soyons
clairs. Parmi les panthéistes, comme les Indiens, n’importe qui pourrait dire
qu’il est une partie de Dieu, ou qu’il ne fait qu’un avec Dieu… Mais cet homme,
parce qu’il était juif, ne faisait en aucun cas référence à ce type de dieu.
Dieu, dans sa langue, signifiait l’Être en dehors du monde ; celui qui l’a
créé et qui est infiniment différent de quoi que ce soit d’autre. Quand vous
saisissez cela, vous voyez que ce que cet homme disait était, en termes
simples, la chose la plus choquante qui ait jamais été itérée par des lèvres
humaines. [19]
Certes, il y
a ceux qui acceptent Jésus comme un grand enseignant et refusent pourtant de
l’appeler Dieu. Nous avons vu que Thomas Jefferson, en tant que déiste, ne
voyait aucun problème à accepter les enseignements de Jésus sur les principes
moraux et éthiques tout en niant sa déité.[20] Mais, comme
nous l’avons dit et comme nous l’examinerons plus loin, si Jésus n’était pas
celui qu’il prétendait être, alors nous devons étudier certaines autres
possibilités, aucune desquelles ne permettant qu’il soit considéré comme un
grand enseignant moral. Lewis déclara : Je m’efforce ici d’éviter à
quelqu’un de dire les choses vraiment sottes que les gens disent souvent à son
sujet : ‘je suis prêt à accepter Jésus comme un grand enseignant moral,
mais je n’accepte pas sa revendication de divinité.’ C’est précisément la seule
chose que nous ne devons pas dire. [21]
Dans
sa
quête de la vérité, Lewis savait qu’il
n’y avait pas deux façons de considérer
l’identité de Jésus. Ou bien Jésus
était celui qu’il prétendait être—Dieu
dans
la chair—ou ses revendications étaient fausses. Et si
elles étaient fausses,
Jésus ne pouvait pas être un grand enseignant de principes
moraux. Cela aurait
fait de lui un menteur intentionnel ou un lunatique souffrant
d’un complexe
divin.
Jésus aurait-il pu mentir ?
Même les
critiques les plus virulents de Jésus l’ont rarement qualifié de menteur. Cette
image ne convient certainement pas à l’enseignement hautement moral et éthique
de Jésus. Mais si Jésus n’est pas celui qu’il prétend être, nous devons
considérer l’option qu’il trompait tout le monde intentionnellement.
L’un des
ouvrages politiques les plus réputés et influents de tous les temps fut écrit
par Nicolas Machiavel en 1532. Dans Le Prince, Machiavel exalte la
puissance, le succès, l’image et l’efficacité au-dessus de la loyauté, de la
foi et de l’honnêteté. D’après Machiavel, il est acceptable de mentir à des
fins politiques.
Jésus Christ
pourrait-il avoir bâti tout son ministère autour d’un mensonge simplement pour
accéder au pouvoir, à la célébrité ou au succès ? En fait, les opposants
juifs de Jésus cherchaient constamment à l’exposer comme un faux et un menteur.
Ils le bombardaient de questions visant à le faire trébucher et à se contredire
lui-même. Cependant, Jésus leur répondait avec une constance remarquable.
La question
qui se pose donc est la suivante : qu’est-ce qui aurait pu motiver Jésus à
vivre toute sa vie dans le mensonge ? Il enseignait que Dieu détestait le
mensonge et l’hypocrisie, donc il n’aurait pas agi de la sorte pour plaire à
son Père. Il n’a certainement pas menti au profit de ses fidèles puisque
ceux-ci furent tous martyrisés, à l’exception d’un seul, pour leur refus de
renier sa qualité de Seigneur (voir « Les apôtres croyaient-ils que Jésus était
Dieu? »)
Il ne nous reste donc que deux autres explications raisonnables, chacune
posant un problème.
Le profit
Beaucoup ont
menti pour leur profit personnel. En fait, la motivation de la plupart des
mensonges est la perception d’un profit possible pour soi. Qu’est-ce que Jésus
aurait pu espérer gagner en mentant sur son identité ? Le pouvoir est la
première réponse. Si les gens croyaient qu’il était Dieu, il aurait pu disposer
d’un pouvoir phénoménal. (C’est pourquoi bon nombre d’anciens dirigeants, tels
que les Césars, se réclamaient d’être d’origine divine.)
Ce qui ne
colle pas avec cette explication, c’est que Jésus s’est dérobé à toutes les
tentatives d’approche du siège du pouvoir, reprochant plutôt ceux qui abusaient
de ce pouvoir et consacraient leurs vies à le rechercher. Il s’efforça, d’autre
part, de se rapprocher des exclus de la société (les prostituées et les lépreux),
ceux qui étaient dénués de tout pouvoir, créant ainsi un réseau de gens dont
l’influence était moins que zéro. D’une manière qui pourrait seulement être
décrite comme bizarre, tout ce que Jésus faisait ou disait s’en allait
diamétralement dans la direction opposée à l’accession possible au pouvoir.
Il
semblerait que si le pouvoir motivait Jésus, il aurait évité la croix à tout
prix. Pourtant, à plusieurs reprises, il dit à ses disciples que la croix était
sa destinée et sa mission. Comment est-ce que mourir sur une croix romaine
pourrait amener qui que ce soit au pouvoir ?
La mort,
bien entendu, remet les choses en perspective. Et, alors que de nombreux
martyrs sont morts pour une cause en laquelle ils croyaient, peu d’entre eux
auraient été d’accord de mourir pour un mensonge dont ils auraient été
conscients. Certainement, tous les espoirs de profit personnel pour Jésus
prirent fin sur la croix. Néanmoins, jusqu’à son dernier souffle, il n’a jamais
renié sa revendication d’être le Fils unique de Dieu. J.I. Packer, un érudit du
Nouveau Testament, fait remarquer que ce titre affirme la déité personnelle de
Jésus.[22]
Un héritage
Alors, si
Jésus était au-dessus de mentir pour un profit personnel, peut-être ses
revendications radicales étaient-elles falsifiées en vue de laisser un
héritage. Mais le prospect d’être battu jusqu’à la pulpe et cloué sur une croix
aurait vite refroidi l’enthousiasme du candidat à la célébrité posthume.
Voici
encore
un fait qui dérange. Si Jésus avait simplement
prétendu être le Fils de Dieu,
il n’aurait jamais été condamné.
C’était sa prétention d’être Dieu et
son refus
de la renier qui l’ont conduit jusqu’à la
crucifixion.
Si sa
motivation de mentir était de gonfler sa crédibilité et sa réputation
historique, il faut expliquer comment un fils de charpentier issu d’un pauvre
village judéen aurait pu anticiper les événements qui catapulteraient son nom à
cet état de proéminence mondiale. Comment aurait-il su que son message
survivrait ? Les disciples de Jésus s’étaient enfuis et Pierre l’avait
renié. Pas précisément la meilleure recette pour lancer un héritage
religieux !
Les
historiens croient-ils que Jésus mentait ? Les intellectuels ont analysé
les paroles et la vie de Jésus pour voir s’il y avait le moindre signe de faute
dans la moralité de son caractère. En fait, même les sceptiques les plus
ardents sont stupéfiés de la pureté morale et éthique de Jésus.
Selon
l’historien Philip Schaff, il n’y a aucune preuve, ni dans
l’histoire
ecclésiastique, ni dans l’histoire profane, que
Jésus ait menti sur quoi que ce
soit. Schaff déclare : Comment, au nom de la logique, du
bon sens et de
l’expérience, un homme trompeur, égoïste et
dépravé aurait-il inventé, et constamment
maintenu du début à la fin, le caractère le plus
pur et le plus noble de toute
l’histoire, avec l’air le plus parfait de
vérité et de réalité ? [23]
L’option du
mensonge semble donc aller à contre-courant de tout ce que Jésus a enseigné,
vécu et de ce pourquoi il est mort. Pour la plupart des érudits, cela n’a
simplement aucun sens. Cependant, pour nier les revendications de Jésus, il
faut bien avoir quelque explication. Et si les revendications de Jésus ne sont
pas vraies, et qu’il n’a pas menti, la seule option restante est qu’il doit
avoir été lui-même dans l’illusion.
Jésus pourrait-il avoir été lui-même
dans l’erreur ?
Albert
Schweitzer, qui reçut le Prix Nobel en 1962 pour ses œuvres humanitaires, avait
ses propres opinions concernant Jésus. Schweitzer avait conclu que la folie
était à l’origine de la revendication divine de Jésus. En d’autres mots, Jésus
se trompait sur ses revendications, mais il ne mentait pas intentionnellement.
Selon cette théorie, Jésus était dans l’illusion et se prenait véritablement
pour le Messie.
Lewis
considéra cette option avec soin. Il en déduit que si les revendications de
Jésus n’étaient pas vraies, alors il devait être fou. Lewis raisonnait que quiconque
se réclamerait d’être Dieu ne serait pas un très bon enseignant de principes
moraux. Soit il serait un lunatique—au même degré que l’homme qui prétend
être un œuf poché—ou bien il serait le Diable de l’Enfer. [24]
La plupart
de ceux qui ont étudié la vie et les paroles de Jésus le trouvent extrêmement
rationnel. Le fameux philosophe français Jean-Jacques Rousseau (1712-78), bien
que sa propre vie fût remplie d’immoralité et de scepticisme, reconnut le
caractère supérieur de Jésus et sa présence d’esprit, et déclara : Quand
Platon décrit son homme imaginaire… il décrit exactement le caractère de
Christ. …Si la vie et la mort de Socrate sont celles d’un philosophe, la vie et
la mort de Jésus Christ sont celles d’un Dieu. [25]
Bono conclut
qu’un cerveau dérangé est la dernière des choses qui pourraient caractériser
Jésus.
Alors
tout
ce qu’il vous reste, c’est que Christ était qui Il a
déclaré qu’Il était—ou un
cerveau complètement dérangé. Je veux dire, nous
sommes en train de parler ici
d’un cas de cerveau dérangé au niveau de Charles
Manson…. Je ne plaisante pas.
L’idée que le cours entier de la civilisation sur plus de
la moitié du globe
aurait eu son destin modifié et renversé par un cerveau
dérangé, pour moi ça va
chercher un peu loin… [26]
Alors, Jésus
était-il un menteur ou un lunatique, ou bien était-il le Fils de Dieu ?
Jefferson aurait-il pu avoir raison de qualifier Jésus de seulement un
bon enseignant moral et de nier sa déité ? Il est intéressant de
noter que l’audience qui entendit Jésus—tant les croyants que ses ennemis—ne
l’ont jamais considéré comme un simple enseignant de principes moraux. Jésus
produisait trois effets principaux sur les gens qui le rencontraient : la
haine, la terreur ou l’adoration.
Les
revendications de Jésus Christ nous obligent à faire un choix. Ainsi que Lewis
le dit, nous ne pouvons pas classer Jésus dans la simple catégorie de grand
chef religieux ou bon enseignant de principes moraux. L’ancien sceptique nous
met au défi de prendre une décision au sujet de Jésus. Il déclare :
Il vous faut
choisir. Soit cet homme était, et est toujours, le Fils de Dieu, ou bien il
s’agit d’un fou ou pire. Vous pouvez le faire taire si vous le prenez pour un
fou ; vous pouvez lui crachez dessus et le tuer si vous le prenez pour un
démon, ou bien vous pouvez vous jeter à ses pieds et l’appeler Seigneur et
Dieu. Mais évitons de tomber dans ce non-sens condescendant de l’appeler grand
enseignant humain. Il ne nous a pas laissé cette possibilité. Il n’en avait pas
l’intention. [27]
Dans Les
fondements du christianisme ou Voilà pourquoi je suis chrétien, Lewis
examine les options concernant l’identité de Jésus, et il en conclut que
celui-ci est exactement qui il prétendait être. Son analyse approfondie de la
vie et des paroles de Jésus conduisirent ce grand génie littéraire à renier son
ancien athéisme et à devenir un Chrétien engagé.
La plus
grande question de notre temps est Qui est le véritable Jésus
Christ ? Bono, Lewis, et d’innombrables autres sont arrivés à la
conclusion que Dieu avait rendu visite à notre planète sous forme humaine. Mais
si c’est le cas, alors nous nous attendrions à ce qu’il soit encore en vie
aujourd’hui. Et c’est exactement ce que ses fidèles croient.
Jésus est-il vraiment ressuscité des morts ?
Les témoins
de Jésus Christ ont, en fait, parlé et agi comme s’ils étaient convaincus de sa
résurrection après sa crucifixion. S’ils ont eu tort, alors le christianisme
est basé sur un mensonge. Mais s’ils ont eu raison, un tel miracle soutiendrait
tout ce que Jésus a dit sur Dieu, sur lui-même, et sur nous.
Mais doit-on
accepter la résurrection de Jésus Christ seulement par la foi, ou y a-t-il de
solides preuves historiques en sa faveur ? Plusieurs, parmi les sceptiques, ont
entamé des enquêtes sur les traces historiques dans le but d’en prouver la
fausseté. Qu’ont-ils découvert ?
Cliquer ici pour voir la preuve de la revendication la plus fantastique de tous les
temps—la résurrection de Jésus Christ !
Jésus a-t-il parlé de ce qu’il nous arrive après la
mort ?
Si Jésus est
véritablement ressuscité des morts, alors il doit savoir ce qui se trouve de
l’autre côté. Qu’a dit Jésus sur la signification de la vie et sur notre
avenir ? Y a-t-il une quantité de chemins qui mènent à Dieu ou Jésus
a-t-il déclaré qu’il est le seul chemin ? Lire les réponses étonnantes
dans « Pourquoi Jésus ? »
Jésus peut-il donner du sens à la vie ?
Jésus
peut-il apporter une réponse aux grandes questions de la vie : Qui
suis-je ?, Pourquoi suis-je ici ? Et Où
vais-je ? Mais Jésus a fait des déclarations sur la vie et notre
raison d’être ici, sur la terre, qui doivent être étudiées avant de le rejeter
comme indifférent ou impuissant. Cet article, Pourquoi Jésus,
étudie le mystère de pourquoi Jésus est venu sur la terre, et ce que cela
signifie pour nous.
Cliquer ici pour
découvrir comment Jésus peut donner du sens à la vie.
La
permission de reproduire cet article: subventions Publisher permission de
reproduire ce matériel sans l'approbation écrite, mais seulement dans son
intégralité et uniquement pour une utilisation à but non lucratif. Aucune
partie de ce matériel peut être modifié ou utilisé hors contexte, sans
l'autorisation écrite de l'éditeur. Des exemplaires imprimés du présent article
et Y Origins et Y-Jésus le magazine peuvent être commandés à: http://jesusonlineministries.com/resources/products/
© 2012
JesusOnline Ministries. Cet article est un supplément à Y-Jesus le magazine
Bright Media Foundation & B & L Publications:. Larry Chapman, Rédacteur
en chef