COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Impasse politique au Rwanda:
Enquêtes policières, une autre stratégie pour contrecarrer les droits politiques.
Le
ministre de l'Administration locale, M. James Musoni, a confirmé ce 15 mars
2010 sur les ondes de
L'actuelle
loi controversée sur les partis, la loi organique n ° 19/2007 du 04/05/2007
modifiant et complétant la loi organique n ° 16/2003 du 27/06/2003 régissant
les organisations politiques et les politiciens, accorde au ministre ayant en
charge l'Administration Locale dans ses attributions compétence en matière
d’enregistrement et de réunions publiques des formations politiques. Il est
l'autorité suprême dans ce système hiérarchisé et la décision définitive
relève de son ressort. En refusant aux FDU INKINGI l’autorisation de tenir son
congrès constitutif, le ministre bloque en même temps la possibilité pour le
parti de se faire enregistrer en tant que formation politique agréée puisqu’il
lui manquera justement la preuve de l’acte constitutif du parti. Nous dénonçons
un abus de pouvoir aussi caractérisé, en violation totale avec
La police nationale reçoit les ordres venus de la présidence afin qu’elle harcèle les dirigeants de l’opposition par des enquêtes et des convocations incessantes afin de rendre leurs activités politiques impossibles.
Le ministre et les administrations locales instrumentalisent ces enquêtes policières et utilisent ce puissant stratagème en érigeant des obstacles administratifs destinés à museler les partis politiques d’opposition et à empêcher à leurs leaders d’exercer librement leurs droits
Est-ce normal qu’une administration publique refuse à un parti politique de tenir son congrès sous prétexte qu’une enquête contre son leader serait en cours au sein de la police ? Pourquoi le ministre préjuge-t-il par avance de la culpabilité d’une personne avant jugement ? Qu'en est-il de la présomption d'innocence?
Cette conspiration de l’administration et cet usage des enquêtes policières pour tenter de faire taire l'opposition, sont inacceptables. Et l’on comprend pourquoi le peuple n'a plus confiance en ses forces de l'ordre et en l'administration publique.
Nous
lançons un appel au président de
Nous demandons aux partenaires du gouvernement rwandais, aux donateurs des aides bilatérales destinées au financement des élections au Rwanda et à la communauté internationale de s’impliquer davantage et de s'assurer que tous les acteurs de ce processus soient sincères et responsables. L'impasse actuelle révèle les intentions cachées du Parti au pouvoir et son gouvernement d'éviter toute concurrence politique sérieuse, ce, dans l'intention de truquer le processus politique dès le départ.
Fait à Kigali le 15 Mars 2010
Victoire Ingabire Umuhoza
Présidente des FDU-Inkingi.