Rwanda


Nouveaux dirigeants au MDR principal parti hutu

 

Le Mouvement démocratique Républicain (MDR), principal parti à majorité hutue au Rwanda, a désigné le 30 septembre un nouveau comité directeur représentatif de ses deux tendances rivales, mettant fin à près de six mois de dissensions.

Le nouveau comité a été désigné par le bureau politique du parti en présence du ministre de l'Administration locale, Désiré Nyandwi, qui a dirigé cette élection à la demande du président de la République, Paul Kagame.

Le président du MDR est désormais Célestin Kabanda, actuel secrétaire d'Etat aux Finances et à la Planification économique, président du MDR par intérim depuis le départ, l'année dernière, de l'ancien Premier ministre Pierre Célestin Rwigema, aujourd'hui en exil aux Etats-Unis.

Pendant près de six mois qu'ont duré les dissensions, la tendance dirigée par M. Kabanda était accusée de radicalisme ethnique par l'autre camp. Le camp Kabanda se défendait en accusant l'autre tendance, comprenant notamment le ministre de l'Intérieur, Jean de Dieu Ntiruhungwa, de vouloir affaiblir le MDR. Ancien parti-Etat de 1967 à 1973 sous le nom de MDR-Parmehutu, le MDR s'est scindé en deux factions au début des années 1990: l'une, le MDR, modérée, l'autre, MDR-Power, dont les dirigeants ont organisé, planifié et fait exécuter le génocide de 1994.

 

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Lancement d’un nouveau parti d’opposition

Célestin Kabanda, président du principal parti rwandais à dominante hutue, le Mouvement démocratique républicain (MDR), dont le gouvernement de Kigali a recommandé la dissolution pour «divisionnisme ethnique», a annoncé le 12/07 la création d’une nouvelle formation d’opposition, l’Alliance pour la démocratie, l’équité et le progrès (Adep)-Mizero (espoir en kinyarwanda), qui ne se situe pas dans la mouvance présidentielle. M. Kabanda a été élu président du comité politique de ce mouvement lors de l’assemblée constituante qui s’est tenue à Kigali.
Aimable Dudatamye a été élu vice-président et Faustin Minani secrétaire général de l’Adep-Mizero.
La nouvelle Constitution rwandaise, adoptée le 26 mai par référendum, autorise la création de nouveaux partis politiques, tout en encadrant leurs activités et à condition qu’ils ne favorisent pas la division ethnique ou régionale.
Ce nouveau parti devra recevoir l’agrément du gouvernement en place.
A la mi-mai, le gouvernement dominé par le FPR avait recommandé à la justice de dissoudre le MDR, qui avait pourtant dirigé l’exécutif depuis la fin du génocide, à l’été 1994.
Le MDR, créé en 1959, est accusé dans un rapport parlementaire de «divisionnisme ethnique», une accusation grave dans un pays où les massacres de 1994 ont fait près d’un million de morts parmi la minorité tutsie et les Hutus modérés.