Le Rwanda à la croisée des chemins.


Le Rwanda se trouve aujourd'hui à un tournant décisif. Levez-vous tous pour le confier à Dieu sans quoi les Rwandais se dirigeront bientôt et tout droit vers de nouvelles horreurs. Ces derniers temps en effet, des signes se multiplient à propos de catastrophes qui menacent le Rwanda. Il y a la crise entre Kagame (voir la photo ci-contre) et sa clique, d'un côté et de l'autre Kayumba, Karegeya et leur groupe. Le cas pathétique de Pasteur Bizimungu qui, après avoir conduit les Inkotanyi au bercail, est en train de pourrir littéralement en prison. Il y a eu le bras de fer entre Kagame et la Belgique à propos de l'affaire Guy Theunis ainsi que l'affaire de l'airbus de SNB bloqué à Kigali dans des conditions que le Gouvernement belge n'a pas hésité à décrire comme étant proches du terrorisme d'Etat. Il y a le fait que, s'exonérant de toute responsabilité dans la tragédie rwandaise, Kagame se décharge sur la France qu'elle accuse d'avoir exterminé les Tutsi.
C'est d'ailleurs dans ce cadre qu'une Commission a été récemment mise, commission dont la présidence est confiée à Jean de Dieu Mucyo, un rescapé tutsi, ancien Ministre de la justice et ex-Procureur près de la Cour suprême. Un véritable cadeau empoisonné de la part d'une clique particulièrement cynique. Suspectant l'Ancien chef de la Police Frank Mugambage d'être de mèche avec le tandem Kayumba/Karegeya (photo ci-bas), Paul Kagame vient de manœuvrer habilement en se l'attachant comme conseiller particulier! Une manière sans doute de mieux le tenir à l’œil. Sam Nkusi, l'ancien homme à tout faire du Président et son inégalable confident est cette fois-ci accusé de corruption et pratiquement assigné à résidence surveillée, sans doute dans le but d'innocenter le Patron qui est le véritable commanditaire. Bien que parrain par le baptême des enfants du Chef, Sam Nkusi voit sa femme et ses enfants obligés de prendre le chemin de l'exil (d'aucuns diront du retour étant donné que la famille est naturalisée canadienne). Il n'empêche que c'est là un signe de disgrâce.

La première dame Jeannette Kagame n'entend pas être absente de l'arène. Elle vient d'arracher un marché gagné à la régulière par le frère de l'Ambassadeur Major Ben Karenzi et pour la circonstance les deux hommes sont jetés en prison, "accusés" dans une sombre affaire de vente de médicaments interdits. Des centaines de soldats détenus à la prison de Mulindi près de Kigali ont été mitraillés pour avoir osé implorer la même clémence que celle accordée aux détenus confessant être génocidaires. La famine fait rage au Rwanda pendant que les deniers publics sont dilapidés à travers une chasse à l'homme organisée par les services de renseignement et de police, ciblant les contestataires tant de l'intérieur que ceux de la diaspora.

Kagame le fils de Rutagambwa dans la déstabilisation de la région des Grands Lacs
L'annexion et la colonisation de la RDC le lui auront pas réussi. Il a massacré et pillé dans ce pays mais sa caisse est désormais à demi-pleine et il voudrait la remplir à nouveau. Après les élections dans ce pays, Kagame compte rouvrir son ambassade à Kinshasa. Celle-ci devrait être mise à contribution dans la déstabilisation des institutions démocratiquement installées. En attendant, le petit fils de Kabare est inconsolable de son cuisant échec essuyé en RDC. Depuis les succès enregistrés au niveau de son processus de démocratisation, le Burundi de Pierre Nkurunziza constitue une épine dans le pied de Kagame. Tirant profit de sa relation privilégiée avec Hussein Radjabu, patron du CNDD-FDD, Kagame entend progressivement faire échouer Nkurunziza et ainsi déjouer le "piège"burundais pour son propre régime. Kagame redoute en effet que la Communauté internationale ne le presse d'imiter l'exemple de son voisin du sud. Pour parer à toute éventualité, il n'y a d'autre solution que de déstabiliser le Burundi, au besoin en renversant un Président massivement élu par les Barundi de tous bords.

La Tanzanie n'échappe pas non plus aux manœuvres de Kigali qui a récemment tenté de déstabiliser le CCM, parti historique de Julius Nyerere qui a conduit son pays à l'indépendance et qui jouit toujours de la confiance de peuple tanzanien. Ayant découvert à temps ces manœuvres, les Autorités tanzaniennes ont décidé de chasser des milliers de Rwandais essentiellement tutsi dont la plupart avaient déjà acquis la nationalité de ce pays mais dont certains avaient en même temps été transformés en agents infiltrés au service des plans du FPR et de Kagame. On apprend même que de véritables cellules avaient été organisées dans le but de saboter l'unité de la Tanzanie. Ce qui est particulièrement déplorable, c'est de constater que la plupart de ces rwandais sont des éleveurs obligés de s'exiler avec leurs troupeaux en Ouganda et en RDC plutôt que d'aller s'installer au Rwanda, craignant de subir le même sort que beaucoup de gens du Mutara qui, quelques temps après le retour triomphal au Rwanda, ont dû retourner en Ouganda. En Ouganda justement, pays auquel Kagame doit son fauteuil de président du Rwanda, on déplore des plans d'élimination du Président Museveni et de sabotage des institutions de ce pays. De fait, Kagame n'a cessé de dépêcher ses agents pour déstabiliser son ancien mentor dont il fut longtemps un agent de renseignement.

En conclusion, je pose la question à mes chers compatriotes et aux amis du Rwanda:
Pouvons-nous rester inactifs face aux comportements criminels de Kagame et de sa clique, à leurs diverses manœuvres de destruction de familles tant au Rwanda que dans la région? Ne devrions-nous pas nous rendre à l'évidence et constater que les Rwandais courent tout droit, et à la vitesse d'une avalanche, vers de nouvelles catastrophes? Espérons néanmoins que le Rwanda de nos ancêtres peut encore aujourd'hui compter sur de vrais héros décidés à le préserver du pire.

Pacifique Katabirora
Source: Rwandanet