24 AOUT 1998:
MASSACRES DE KASIKA AU SUD KIVU
Pour le CADDHOM, D. MWATI BULAMBO. Président.
Il est 14 heures, ce 24 août 1998, à Bukavu, M. WAMBA DIA WAMBA, alors président du RCD, Rassemblement
Congolais pour la Démocratie, tient le premier meeting de la nouvelle rébellion
contre la R.DCONGO depuis le 02 août 1998. A
ses côtés à la tribune, J.P ONDEKANE, LUNDA BULULU, Arthur ZAHIDI NGOMA, Alexis
TAMBWE MWAMBA, BIZIMA KARAHA, A. RUBERWA, BUGERA, James KABAREBE, Benjamin
SERUKIZA, J-Charles MAGABE, Thaddée MUTWARE…la liste est longue…, le
vieillard de président demande à la population de Bukavu d’observer une minute
de silence en mémoire des soldats Tutsi tombés la veille sous les balles des
MAYI MAYI à Kasika.
Au même moment, une brigade des militaires Tutsi semaient la mort à Kasika sur
ordre de Kigali, et relayé par Bukavu dans une réunion présidée par … Benjamin SERUKIZA, alors Vice gouverneur du
Sud Kivu.
1056 personnes furent ainsi massacrées ce jour
du 24 Août 1998. Parmi les victimes : Mwami MUBEZA et son épouse, l’abbé-curé
S. WABULAKOMBE et beaucoup de chrétiens dans l’église, 3 religieuses avec des
sticks d’arbre dans les vagins au moment de notre arrivée le 25 Août 1998. Des
enfants de 3 mois à 7 ans, les têtes fracassées et jetés dans les latrines,
chez le MWAMI. Une telle horreur qui nous avait fait pleurer comme des enfants.
1056 victimes comptées. Et, il y avait plus. Nous n’avions pas fouillé les
alentours.
Dix ans après, les auteurs et commanditaires de ces massacres se la coulent
douce dans des villas à Kinshasa, Bukavu, Goma et Kigali, jouissant
tranquillement de la sphère et du sang des victimes innocentes.
En mémoire de ces victimes et des millions d’autres ; le CADDHOM demande au
gouvernement Congolais et aux députés congolais encore soucieux du peuple :
- De créer un Institut de la Mémoire Nationale (IMN) qui s’occupera d’ériger
des monuments où seront inscrits les noms des victimes partout où il y a eu des
massacres.
- De destituer Benjamin SERUKIZA de ses
fonctions dans la commission vérité et réconciliation, car un bourreau ne peut
pas être confident de ses victimes.
- De destituer Alexis TAMBWE MWAMBA, J.P.
ONDEKANE… et autres auteurs et complices de ces massacres de leurs
fonctions pour permettre à la justice de s’en occuper. Soyez une fois dans vos
vies dignes vos personnalités. L’histoire attend.
Fait à Paris, le 24 Août 2008.
Pour le CADDHOM, D. MWATI BULAMBO. Président.
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